Société

Côte d'Ivoire: Prison ferme pour les policiers responsables de la mort du fixeur Issa Koné

Publié par Dk News le 22-06-2019, 15h53 | 53
|

Les deux policiers responsables de la mort d'Issa Koné, fixeur connu de la plupart des journalistes ayant couvert la crise ivoirienne, ont été condamnés vendredi à 6 et 12 mois de prison par le tribunal militaire d'Abidjan.

Agé de 38 ans, Issa Koné est décédé le 15 décembre 2018 à Abidjan lors d'un contrôle routier nocturne.

Selon les débats au tribunal, il est mort de graves blessures au crâne et à la mâchoire après s'être «accroché au véhicule des policiers» qui démarrait après lui avoir saisi son permis de conduire.

Le policier qui se trouvait au volant, Yves Martial Bekrou, a été condamné à 12 mois de prison pour «défaut de maîtrise, homicide involontaire, omission de porter secours et violation de consigne» alors que son collègue, Gervais Goudi Dayoro, a lui écopé de 6 mois de prison pour les deux derniers chefs d'accusation. Les débats n'ont pas apporté la lumière sur les faits, les deux accusés donnant des versions floues.

Les policiers ont affirmé avoir entendu «un bruit» en quittant les lieux puis avoir aperçu le corps d'Issa Koné sur le sol.

Ils affirment ne pas lui avoir porté secours par peur «d'un lynchage». Les dépositions de plusieurs témoins donnent une version différente.  «Ca doit être nous.

Il n'y avait personnes d'autre (...) C'est un malheur», a tout de même admis le sergent Dayoro.

Réputé pour son sang-froid, Issa Koné avait, selon de nombreux témoignages de journalistes, passé des dizaines de check-points dans des situations périlleuses.

Il avait notamment fait l'objet d'une tribune dans le quotidien français Le Monde «Lettre à Issa Koné» au lendemain de son décès.

«C'est trop peu (les peines).

Les conseils des accusés ont mené le tribunal en bateau, et les juges se sont laissés berner», a affirmé Kaboul Douma, l'avocat de la famille, qui n'a pas pu se porter partie civile en raison de la procédure du tribunal correctionnel militaire.

Il a vainement tenté de faire requalifier les faits en «homicide voire meurtre». Selon la loi, seuls le parquet ou les accusés peuvent contester la décision.

|
Haut de la page

CHRONIQUES

  • Walid B

    Grâce à des efforts inlassablement consentis et à une efficacité fièrement retrouvée, la diplomatie algérienne, sous l’impulsion de celui qui fut son artisan principal, en l’occurrence le président de la République Abdelaziz Bouteflika, occupe aujour

  • Boualem Branki

    La loi de finances 2016 n’est pas austère. Contrairement à ce qui a été pronostiqué par ‘’les experts’’, le dernier Conseil des ministres, présidé par le Président Bouteflika, a adopté en réalité une loi de finances qui prend en compte autant le ress

  • Walid B

    C'est dans le contexte d'un large mouvement de réformes sécuritaires et politiques, lancé en 2011, avec la levée de l'état d'urgence et la mise en chantier de plusieurs lois à portée politique, que ce processus sera couronné prochainement par le proj

  • Boualem Branki

    La solidité des institutions algériennes, la valorisation des acquis sociaux et leur développement, tels ont été les grands messages livrés hier lundi à Bechar par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Nouredine Bédoui.

  • DK NEWS

    Le gouvernement ne semble pas connaître de répit en cette période estivale. Les ministres sont tous sur le terrain pour préparer la rentrée sociale qui interviendra début septembre prochain.

  • Walid B

    Dans un contexte géopolitique régional et international marqué par des bouleversements de toutes sortes et des défis multiples, la consolidation du front interne s'impose comme unique voie pour faire face à toutes les menaces internes..

  • Walid B

    Après le Sud, le premier ministre Abdelmalek Sellal met le cap sur l'Ouest du pays où il est attendu aujourd'hui dans les wilayas d'Oran et de Mascara pour une visite de travail et d'inspection.