Moudjahid de la première heure, Larbi Alilat tire sa révérence

Publié par Dknews le 26-06-2019, 17h31 | 14

Moudjahid de la première heure, Larbi Alilat, a tiré sa révérence mardi à Alger à l’âge de 97 ans des suites d’une longue maladie, a-t-on appris mercredi auprès de sa famille.

Né en Août 1922, à Tinebdar (Sidi-Aich), à 60 km à l’ouest de Bejaia, au cœur du Arch des Ath Ouaghlis, dans la vallée de la Soummam, "Da Larbi" comme l’appelle affectueusement les gens de la région, avait rejoint très tôt le mouvement national en adhérant à l’âge de 17 ans au Parti du peuple Algérien (PPA) et d’y militer jusqu’au déclenchement de la guerre de libération nationale ou dès novembre, il rejoignit les rangs de l’ALN.

Il avait surtout combattu dans les maquis de la vallée de la soummam et s’était surtout distingué par ses capacités à encadrer les populations civiles dans leur mobilisation et à entretenir leur révolte. C’est cette vertu qui a été mise à profit, du reste, par le FLN pour lui confier l’animation, avec les chouhada Bara Mohand et Bettouche Belkacem, des manifestations du 11 décembre 1960 qui avaient donné alors un nouveau retentissement international à la guerre de libération nationale.

Tous trois, agissant collégialement au sein du réseau "El Malik" avaient réussi à détourner des manifestations coloniales conçues initialement pour soutenir le projet controversé du général De Gaulle visant à aller vers des élections libres pour l’autodétermination, en un "référendum" et plébiscite populaire en faveur de l’indépendance.

Da Larbi, à cette époque, venait tout juste d’être libéré de prison, où il avait purgé (1956-1960) une peine de deux ans. Il était entièrement engagé, et pour beaucoup, il faisait partie, bien que discrètement, des grands héros de la Révolution.