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Consensus sur la nécessité d'un organe pour l'organisation et le contrôle des élections

Publié par Dknews le 05-07-2019, 18h15 | 2
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La classe politique et les différents acteurs nationaux sont unanimes quant à la nécessité de mettre en place un organe indépendant chargé de l'organisation et du contrôle des élections à même de garantir la tenue d'une élection présidentielle dans les plus brefs délais comme seule issue constitutionnelle et politique à la crise que vit le pays.

La mise en place de cette nouvelle autorité, qui a été longtemps une des principales revendications des partis de l'opposition, apparaît aujourd'hui comme une priorité absolue à même de permettre l'organisation d'une élection présidentielle régulière dans un climat de transparence, partant du principe qu'un président de la République issu d'une élection incontestable et régulière aura la légitimité nécessaire pour amorcer l'aspiration profonde du peuple algérien au changement du système et satisfaire ses revendications politiques et socio-économiques légitimes.

Cet organe devra jouir des pleins pouvoirs et de toutes les prérogatives relatives aux différentes étapes du processus électoral, en commençant par la révision des listes électorales jusqu'à l'annonce des résultats provisoires du scrutin et l'implication du gouvernement dans la tenue des différentes élections sera totalement effacée.    

Dans un climat d'instabilité régionale, l'Algérie a besoin aujourd'hui plus que jamais et à tous les niveaux d'institutions solides et représentatives pour préserver la sécurité et la stabilité et faire face aux différents défis et la mise en place de cette nouvelle entité chargée d'organiser les différents rendez-vous électoraux, permettra à coup sur, au pays de tenir ses scrutins dans un total climat de transparence.

Dans son discours à la nation à l'occasion de la fête de l'indépendance et de la jeunesse, le chef de l'Etat, Abdelkader Bensalah, qui a lancé un nouvel appel pour un dialogue national inclusif sur la prochaine élection présidentielle, a précisé que ce dialogue devrait axer ses discussions sur "l'organe ou l'autorité électorale indépendante à mettre en place et qui aura pour mandat d'organiser et de contrôler le processus électoral dans toutes ses étapes", ajoutant qu'il s'agira "de débattre et d'arrêter la configuration de cette entité et de fixer ses missions et attributions, son mode d'organisation et de fonctionnement ainsi que sa composante, y compris, éventuellement, les personnalités consensuelles devant la diriger".

Le chef de l'Etat a fait savoir que cette nouvelle entité, qui va se substituer à l'administration publique, sera appelée à intervenir sur tout le territoire national et aura, en conséquence, des démembrements au niveau des wilayas, des communes et des circonscriptions électorales de la communauté nationale à l’étranger, annonçant qu'une loi spécifique devrait être adoptée pour permettre la mise en place de cet organe.

Dans le même ordre d'idées, il a affirmé la nécessité d'adapter le dispositif législatif et règlementaire, notamment la loi électorale, mettant en exergue la nécessité de réviser cette loi pour "y introduire toutes les garanties, à même de faire en sorte que ce scrutin puisse répondre à toutes les exigences d’impartialité, de régularité et de transparence".

"Comme il sera également nécessaire d’examiner l’articulation entre cet organe qui sera créé et la Haute instance indépendante de surveillance des élections, prévue par la Constitution, dont il est possible de revoir la composition", a-t-il ajouté.

L'urgence de la mise en place d'un organe indépendant pour l'organisation et le contrôle des élections a été également soulignée par le vice-ministre de la Défense nationale, chef d'Etat-major de l'Armée nationale populaire (ANP), le général de corps d'Armée, Ahmed Gaïd Salah, qui avait affirmé, en mai dernier, que la tenue des élections présidentielles exige l'accélération de la mise en place de cette instance.

"La tenue des élections présidentielles permettra d'éviter de tomber dans le piège du vide constitutionnel et tout ce qui s'en suivra comme dangers et dérapages aux conséquences désastreuses, ce qui exige des enfants dévoués de l'Algérie, jaloux de la notoriété de leur patrie et des intérêts de leur pays et sa place parmi les nations, d'adhérer à cette démarche décisive pour l'avenir du pays", avait affirmé le chef d'Etat-major de l'ANP.

Le général de corps d'armée avait indiqué à ce propos que la tenue des élections présidentielles "mettra un terme à tous ceux qui tentent de faire perdurer la crise".

Pour rappel, une rencontre de consultation qui avait regroupé le 22 avril dernier des acteurs politiques, des représentants de la société civile, des experts et des personnalités nationales, avait mis en avant l'importance de créer "dans les plus brefs délais" un organe indépendant pour l'organisation et la supervision des élections pour la prise en charge de tout le processus électoral du début à la fin.

Dans ce contexte, la rencontre avait mis en exergue l'urgence de l'élaboration et de l'adoption d'une loi relative à cette nouvelle entité à même de garantir la crédibilité et la transparence des différentes élections et consolider du coup le processus d'édification d'un Etat de droit.

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