La société civile appelle à associer les jeunes à la construction de l'Algérie de demain

Publié par Dk News le 07-07-2019, 15h49 | 17

Les représentants de la société civile et du mouvement associatif participant au Forum national du dialogue ont appelé samedi à "associer les jeunes à la construction de l'Algérie de demain" et leur permettre de "soumettre leur vision pour sortir de la crise politique".

Le militant Boumessad Abdenacer a, dans ce cadre, appelé à "transmettre le flambeau aux jeunes". L'indépendance de l'Algérie a été arrachée par des jeunes et c'est aux jeunes qu'incombe la mission de reconstruction de l'Etat, a-t-il souligné, insistant sur le caractère "indivisible" de l'Algérie.

Le président du Syndicat autonome des imams, Djamel Ghoul, a, pour sa part, appelé à "dépasser la langue de bois et rompre avec l'ancien système pour faire aboutir les démarches du dialogue".

Fustigeant la marginalisation de la société civile par les acteurs politiques, M. Ghoul a insisté sur "la nécessité de veiller à l'égalité des chances entre la classe politique et la société civile en vue d'assurer la réussite du dialogue".

L'étudiante Bara Djamila a, de son côté, appelé à "ne pas exclure les jeunes" et à faire aboutir les revendications qu'ils ont exprimées dans le Hirak.

Elle a, à cet égard, annoncé la tenue, mardi prochain, d'une conférence nationale des étudiants pour "transmettre leurs préoccupations et cristalliser leur vision dans la construction de l'Algérie de demain".

L'étudiant Islam Benattia a, quant à lui, exigé "le remaniement du gouvernement comme préalable au dialogue", appelant à "associer les étudiants et les jeunes dans l'Instance nationale d'organisation des élections".

L'universitaire Mohamed El-Hadi El-Hasni a, pour sa part, mis en exergue le nécessaire "attachement à l'unité nationale et aux éléments constitutifs de l'identité nationale".

Le chercheur universitaire Mohand Arezki Ferrad a affirmé que " le dialogue est la solution et que l'une des conditions de son succès, est l'existence d'une volonté politique sincère".

Le chercheur Nacer Djabi a relevé " l'existence de tentatives de saborder le Hirak", mettant en garde contre "l'éventualité de survenue d'un clivage entre la classe politique et le Hirak populaire, au cas où cette classe ne transmettait pas les revendications du Hirak".

Pr. Djabi a également appelé le Forum national de dialogue à " communiquer avec les jeunes du Hirak et l'ensemble des citoyens, à travers une campagne médiatique d'envergure, en vue de transmettre les revendications du Forum et d'expliquer sa vision".

Le représentant de l'organisation des anciens des Scouts musulmans algériens (SMA) a souligné la nécessaire "adhésion des jeunes dans l'action politique et associative", mettant en garde contre des pratiques " qui se sont répandues durant l'ancien système et ont poussé les jeunes à se retirer de la scène politique".

Quant au représentant de l'Association des ouléma algériens, il a appelé à construire "une culture politique loin éloignée de le la discorde et de l'exclusion", au maintien de l'espace de dialogue "ouvert devant toute personne qui en revendique", appelant la classe politique à "assumer ses responsabilités envers le peuple algérien et son mouvement".