Accord nucléaire: L'UE appelle l'Iran à «cesser» ses activités d'enrichissement d'uranium

Publié par Dk News le 08-07-2019, 17h37 | 6

L'Union européenne a appelé, lundi, l'Iran à "cesser" toutes ses activités d'enrichissement d'uranium envisagées en signe de riposte au durcissement des sanctions américaines à son égard un an après le retrait unilatéral de Washington de l'accord sur le nucléaire de 2015.

"Nous exhortons fortement l'Iran à cesser et à revenir sur ses activités qui sont contraires aux engagements pris dans le cadre de l'accord de 2015, a déclaré la porte-parole de la diplomatie européenne, Maja Kocijancic, ajoutant que l'UE était "très préoccupée" par les annonces iraniennes faites pendant le week-end.

"Cela inclut la production d'uranium enrichi au-delà" de la limite de 3,67% imposée par l'accord international sur le nucléaire iranien, a précisé la porte-parole au cours du point de presse quotidien de la Commission européenne à Bruxelles.

L'UE est "en contact" avec d'autres participants à l'accord sur le nucléaire iranien, a souligné Mme Kocijancic, tout en rappelant que des dispositions existaient dans l'accord, notamment un mécanisme de règlement des conflits.

Les trois pays européens (Royaume-Uni, France, Allemagne) parties à l'accord ont également condamné cette mesure.

Dans des communiqués séparés, Londres et Berlin ont appelé dimanche Téhéran à revenir sur sa décision et Paris a fait part de sa "grande inquiétude", demandant à l'Iran de mettre fin à toute activité "non conforme" à l'accord sur le nucléaire.

Téhéran a annoncé dimanche qu'il commençait à enrichir de l'uranium à un niveau interdit par l'accord de 2015 signé à Vienne sur son programme nucléaire, en signe de riposte au durcissement des sanctions économiques et diplomatiques prises par Washington contre Téhéran dans le sillage de sa sortie unilatéralement de ce pacte en mai 2018.

Téhéran a précisé que sa décision de s'affranchir progressivement de certains de ses engagements ne vise qu'à sauver l'accord, signé avec l'Union européenne, l'Allemagne, et les membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Chine, Russie).

Ce nouveau développement survient sur fond de tensions exacerbées entre les Etats-Unis et l'Iran, faisant craindre un embrasement dans la région du Golfe, tandis que le président américain Donald Trump a appelé dimanche l'Iran à la "prudence".