Selon une étude En 2050 le climat à Paris sera comme à Canberra aujourd'hui

Publié par Dk News le 13-07-2019, 16h23 | 13

Une analyse publiée mercredi qui se   repose sur le scénario le plus optimiste de réchauffement estime qu'en   2050, le climat à Londres ressemblera à celui de Madrid aujourd'hui.   Stockholm sera comme Budapest, et Paris comme Canberra. 

Les changements seront encore plus radicaux pour les régions tropicales,   où les grandes villes Kuala Lumpur, Jakarta et Singapour subiront de plus   en plus d'événements météorologiques extrêmes, selon cette étude publiée   par la revue scientifique PLOS ONE et menée par des chercheurs de   l'université ETH Zurich.

Ils ont étudié le climat de 520 grandes villes du monde, selon 19   variables dont la température et les précipitations.  Pour ces estimations, les scientifiques ont utilisé des modèles   volontairement optimistes, c'est-à-dire qui supposent que les émissions de   dioxyde de carbone se stabiliseront d'ici le milieu du siècle, de façon à   limiter la hausse de la température moyenne du globe à 1,4 C par rapport à   la période pré-industrielle (le monde en est à environ +1 C).

L'équipe a ensuite comparé les Paris, Londres, Stockholm... du futur aux   villes actuelles, dans le but de rendre plus tangibles les changements à   venir.  Les villes de l'hémisphère nord ressembleront en 2050, en termes   climatiques, à celles d'aujourd'hui qui se trouvent 1.000 km au sud.  Celles qui se trouvent à l'équateur ne subiront pas de réchauffement   majeur, mais en revanche, elles auront plus de sécheresses et de pluies.

Les auteurs de l'étude concluent que 77% des villes de la planète verront   leur climat changer de façon «frappante», tandis que le reste sera   confronté à des conditions «nouvelles».

L'Europe aura des étés et des hivers plus chauds de 3,5 C et 4,7 C,   respectivement, en moyenne.  L'un des auteurs, Jean-François Bastin, est de nationalité belge. Il dit   qu'il n'est pas certain qu'en 2060 son pays voie encore le mercure passer   sous zéro, une condition nécessaire à l'activation des semences de blé.  «L'objectif de l'article est de faire comprendre à tout le monde les   conséquences du changement climatique», dit-il.