Phlébite : superficielle ou profonde, comment savoir ?

Publié par Dk News le 19-07-2019, 15h13 | 165

La phlébite correspond à la présence d'un caillot sanguin dans une veine. Mais la gravité n'est pas la même selon que ce caillot se développe dans une veine superficielle ou une veine profonde. D'où l'importance d'un diagnostic rapide.

La phlébite superficielle correspond à la formation d'un caillot dans une veine du réseau veineux superficiel. La condition est rarement sérieuse et, avec soin approprié, se résout habituellement rapidement. Une longue et mince zone rouge qui peut être chaude et douloureuse apparaît le long d'une veine. Ces symptômes sont souvent aggravés lorsque la jambe est abaissée, notamment en sortant du lit le matin. Le diagnostic est souvent posé à la suite d'un simple examen clinique. Mais, par précaution, le médecin prescrit souvent une analyse sanguine (le dosage sanguin des D-Dimères) pour évacuer toute suspicion de phlébite profonde.

Les D-dimères résultent de la dégradation de la fibrine, le constituant principal des caillots sanguins. Un faible niveau de D-dimères permet d'affirmer l'absence de caillot sanguin.

Quel traitement pour une phlébite superficielle ?

Une phlébite superficielle est rarement grave et disparaît généralement avec un traitement local de l'inflammation :  compresses chaudes, anti-inflammatoires et bas de contention.

Diagnostic d'une phlébite profonde

La phlébite des veines profondes,  également appelée thrombophlébite veineuse profonde (TVP),  affecte les veines situées plus profondément dans les bras et les jambes. Une sensation locale de chaleur, une sensibilité à la palpation du mollet, un gonflement de la jambe ou du bras et parfois de la fièvre peuvent indiquer une phlébite profonde.

Outre un dosage sanguin de D-dimères le médecin prescrit également une échographie-doppler qui permet d'évaluer le débit sanguin au niveau de la veine et de vérifier l'éventuelle présence d'un caillot.

Quel traitement pour une phlébite profonde ?

Si le diagnostic de phlébite profonde est confirmé, c'est un état sérieux qui exige souvent l'admission d'hôpital pour suivre un traitement anticoagulant à action rapide (de l'héparine) administré par voie intraveineuse.

Sans traitement, le caillot pourrait en effet « emboliser » c'est-à-dire se détacher et se propager dans les poumons et provoquer une embolie pulmonaire, une situation potentiellement grave. Le traitement anticoagulant va ensuite être poursuivi par voie orale pendant plusieurs mois. Dans les cas rares où les anticoagulants sont interdits (lorsque le patient à fait un AVC par exemple), les médecins ont recours à la chirurgie (on parle de thrombectomie ou d'embolectomie) pour retirer le caillot. Mais c'est une opération réservée aux cas d'extrême urgence, en raison des risques opératoires élevés.