Médecine: Le ministre de l’Intérieur insiste sur l’importance de doter les régions du Sud et des Hauts plateaux de médecins spécialistes

Publié par Dk News le 19-07-2019, 16h32 | 13

Le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Salah Eddine Dahmoune, a souligné jeudi à Skikda l’importance de doter les régions du Sud et des Hauts plateaux en médecins spécialistes, d'y ouvrir les polycliniques 24 heures sur 24 et de la mise en place de permanences.

Lors de l’inauguration d’une polyclinique dans le village de Bir Farina, dans la commune de Azzaba, investissement ayant mobilisé un montant de 62 millions de DA, le ministre a souligné la nécessité de désigner des généralistes, des chirurgiens-dentistes et des radiologues dans le cadre de la politique de réforme hospitalière. Il a annoncé, à cet effet, qu’un Conseil de gouvernement sera «prochainement» tenu pour étudier le problème de manque de médecins spécialistes dans les régions du Sud et des Hauts plateaux.

Le ministre a relevé, à ce propos, que le déficit en spécialistes en gynécologie obstétrique contraint les femmes enceintes à parcourir de très longues distances pour accoucher, occasionnant parfois leur décès en route. Les autorités publiques accordent la priorité à cette préoccupation, a souligné le ministre en relevant que la formation des médecins spécialistes n’est pas chose aisée, car nécessitant entre 4 et 5 ans.

«Le gouvernement prendra les mesures qui s’imposent pour solutionner définitivement la problème de manque de médecins spécialistes et de paramédicaux dans le Sud et les Hauts plateaux», s'est-il engagé, annonçant que le ministère de la Santé se prépare à la mise en œuvre du nouveau code de la santé. Une autre priorité est la hiérarchisation des soins qui doit commencer au niveau des polycliniques et des centres sanitaires avant l’orientation des cas compliqués vers les centres hospitalo-universitaires, de sorte à alléger la pression sur les CHU, a-t-il relevé, estimant que 70 % des problèmes de santé peuvent être pris en charge par les centres sanitaires de proximité.

La wilaya de Skikda compte 24 polycliniques, 23 salles de soins et 12 établissements hospitaliers, selon un exposé du directeur de la santé présenté à l’occasion, et dans lequel il a insisté sur la formation de plus de sages-femmes et de techniciens de laboratoire, estimant que l’on ne saura parler de réforme du système sanitaire sans l’élimination des comportements pervers, dont le clientélisme.

Le ministre de l’Intérieur devait, au cours de sa visite de travail, faire également le point sur le développement de la wilaya et écouter les préoccupations de citoyens.