Différends Iran/USA: Téhéran propose à Pompeo de s'exprimer sur un média iranien

Publié par Dk News le 28-07-2019, 18h18 | 37

L'Iran a proposé, dimanche, au secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo d'accorder une interview à une journaliste de la télévision d'Etat iranienne et ce, conformément à son souhait de s'adresser au peuple iranien dans le but d'expliquer la politique et les positions américaines.

«Notre reporter Marzieh Hachemi peut aller interviewer (Pompeo) pour qu'il puisse dire ce qu'il a à dire», a déclaré le porte-parole du gouvernement iranien Ali Rabiei, cité par l'agence de presse IRNA.

Interrogé jeudi par Bloomberg TV sur la possibilité qu'il se rende un jour à Téhéran, Mike Pompeo s'est dit prêt à s'y rendre le cas échéant, se disant également disposé à apparaître à la télévision iranienne «pour avoir la chance» de s'adresser au peuple iranien.

Il a souligné que son homologue iranien Mohamad Javad Zarif «vient ici, il vient à New York (...) parle aux médias, il parle au public américain (...)». Née aux Etats-Unis sous le nom de Melanie Franklin avant son mariage avec un Iranien, Mme Hachemi vit en Iran où elle est depuis 25 ans l'un des visages les plus connus de la chaîne anglophone Press TV.

A son retour en Iran, elle a accusé en février les Etats-Unis de «discrimination envers les musulmans et les noirs», sans divulguer de détails sur l'affaire lui ayant valu d'être arrêtée. Le président américain, Donald Trump, a fait de l'Iran, qu'il accuse de déstabiliser le Moyen-Orient, sa «principale bête noire».

Washington est sorti unilatéralement de l'accord international de 2015 visant à limiter le programme nucléaire iranien et a rétabli les sanctions contre l'Iran pour couper les revenus de ce pays pétrolier. Washington a accusé l'Iran de sabotage et d'attaques ayant visé depuis mai plusieurs navires dans la région du Golfe. Téhéran a démenti. Selon M. Rabiei, M. Pompeo s'est vu «forcé» de dire qu'il voudrait apparaître sur une télévision iranienne après les récentes interviews de M. Zarif avec les médias américains. «Nous n'avons pas peur d'entendre ce que les gens ont à dire (même si) ce qu'ils ont fait à nos journalistes est une insulte pour les médias», a-t-il ajouté.