Avez-vous le gène de la grasse matinée ?

Publié par Dk News le 29-07-2019, 16h19 | 6

Des chercheurs écossais et allemands ont identifié un gène qui allonge la durée du sommeil chez les personnes qui le possèdent.

Les gros dormeurs ont désormais une bonne excuse pour traîner au lit. Un gène serait responsable d'un besoin supplémentaire de sommeil, avance une étude réalisée par des chercheurs de l'université d'Edimbourg en Ecosse en collaboration avec leurs homologues allemands de l'université Ludwig-Maximilians à Munich. Les experts qui se sont intéressés aux habitudes de sommeil de 10 000 Européens (Croatie, Pays-Bas, Italie, Allemagne, Estonie...) ont découvert que les personnes dotées du gène ABCC9 avaient besoin de dormir une demi-heure de sommeil de plus par nuit que ceux qui n'en étaient pas dotées.

 Les chercheurs se sont rendus compte également que les personnes possédant ce gène avaient besoin de dormir en moyenne huit heures par nuit. Une situation loin d'être isolée, puisque le gène qui prolonge la durée du sommeil serait présent chez un Européen sur 5, indique l'étude publiée dans la revue Molecular Psychiatry.

Pour les besoins de l'expérience, les 10 000 volontaires ont indiqué aux scientifiques le nombre d'heures exactes qu'ils dormaient par nuit, que ce soit la semaine ou le week-end. Ils devaient également préciser s'ils prenaient des somnifères. L'étude de ces comportements face au sommeil s'est accompagnée d'une prise de sang pour identifier le fameux gène ABCC9.

Les recherches ont également été conduites sur des mouches du vinaigre. Là aussi, le constat est sans ambiguïté : les drosophiles ayant le gène ABCC9 dorment 3 heures de plus que la normale.

Bien dormir, ça s'apprend

Si la génétique explique en partie pourquoi nous ne sommes pas égaux face au sommeil, certains éléments peuvent influer sur la durée et la qualité du sommeil comme une mauvaise alimentation, l'alcool, le stress…

Pour savoir si on est en manque de sommeil, c'est simple, il suffit d'écouter les signaux que nous envoie notre corps : on a faim, on est plus susceptible