aLe bilan d'une mutinerie qui a éclaté lundi dans une prison de l'Etat brésilien du Para (nord) s'est alourdi, passant à 57 morts, ont annoncé les autorités.
Seize détenus ont été décapités et 41 autres ont succombé aux fumées dégagées par des matelas incendiés, selon les autorités pénitentiaires de cet Etat (Susipe).
La mutinerie, née d'un conflit entre deux bandes rivales, a éclaté dans le Centre de redressement régional d'Altamira lors du petit-déjeuner, après que les membres d'une bande ont attaqué deux gardiens de la prison pour accéder au quartier où demeuraient les membres d'une autre bande.
«Il s'est agi d'une attaque éclair en quelque sorte, destinée à éliminer les membres rivaux», a expliqué Jarbas Vasconcelos, le patron du Susipe. «Ils sont entrés, ont déclenché un incendie, tué et terminé leur attaque.
C'était une attaque organisée et précise», a-t-il ajouté.
Selon le Susipe, la prison a été construite pour abriter 163 détenus, alors qu'elle en contenait 343 au moment du drame.
Le gouvernement a annoncé le transfert immédiat de 46 détenus ayant participé à la mutinerie.
Ces dernières années, les rixes entre bandes rivales sont devenues fréquentes dans les prisons brésiliennes.
En mai, 55 détenus ont été tués dans une vague de violences entre bandes rivales survenue dans quatre prisons de l'Etat voisin de l'Amazonas, qui se trouve lui aussi dans le nord du Brésil, une région pauvre du pays.