Santé

Jeux dangereux : Comment les alerter

Publié par DK NEWS le 03-08-2019, 15h27 | 20
|

Ils portent des noms sympa : grenouille, cravate, foulard, tomate. On se croirait dans un jeu et pourtant non, c'est d'une course macabre qu'il s'agit. Comment alerter nos enfants sur les dangers qu'ils courent ?

Jeux dangereux: t'es pas cap!

Dans les cours de récréation françaises, un million d'enfants* de 7 à 17 ans auraient déjà joué à un de ces jeux dangereux qui provoquent une quinzaine à une vingtaine de morts par année. Depuis quelque temps, certaines écoles maternelles ne seraient pas à l'abri de cette distraction sinistre. Les enfants se laissent convaincre de participer d'autant plus facilement qu'ils ne perçoivent pas le risque qu'ils courent. Et puis la pression des camarades (59 %) est incitative : « Si tu joues pas, t'es une poule mouillée ». De peur de finir bouc émissaire, l'enfant se laisse convaincre. D'autant que le jeu paraît rigolo pour 46 % des enfants concernés. Presque un sur deux ! Et 13 % estiment que ces amusements de potaches ne représentent pas de danger.

Ils sont naïfs ?

Certes, mais ils ne sont pas les seuls. Beaucoup de parents pratiquent aussi la politique de l'autruche, persuadés que leur enfant n'est pas concerné, que de toute façon, cela ne commence qu'au collège, etc. Or c'est faux. Un enfant sur quatre, déclare avoir déjà assisté à un jeu dangereux. Et l'école maternelle est aujourd'hui tout aussi concernée par le problème. D'autant que les jeux dangereux ne sont pas seulement les simulacres de strangulation qui provoquent des hallucinations, mais aussi les jeux brutaux d'intimidation et d'humiliation. Les séquelles sont nombreuses : coma, hémorragies, fractures, sans oublier les conséquences psychologiques : repli sur soi, perte d'estime de soi, troubles du sommeil...

Maux de tête. L'enfant, jusqu'ici peu coutumier des céphalées, se plaint régulièrement de migraines.

Irritabilité. Plutôt bon enfant, il est devenu agressif, irritable...

Malaises. Il présente des éblouissements, des bourdonnements d'oreille, une vision floue...

Signes extérieurs. Vêtements déchirés, joue rouge, traces sur le cou...

Comportement. Il ne veut pas séparer d'un lien, ceinture, corde, etc. Il se procure des aérosols. Mais la parade la plus efficace contre ces dangers qui hantent les cours de récréation, c'est la prévention. Dans ce domaine, les parents doivent rester en première ligne.

Sensibiliser les petits aux jeux dangereux

Même en maternelle, un enfant peut être amené à expérimenter le jeu du foulard. A la recherche de sensations fortes que l'on ignorait, dans notre béatitude parentale, qu'un si jeune enfant puisse connaitre. Différentes versions existent, ayant toutes la même finalité : mettre la vie de l'enfant en danger et/ou l'exposer à devenir un tortionnaire, via des jeux musclés où le bouc émissaire va prendre une raclée. Parfois fatale d'autant que les pulsions colériques font partie du développement du jeune enfant.

Règle n°1 : informer votre enfant

C'est essentiel, sauf que, comme le souligne le Pr Patrice Huerre, psychiatre, « avant l'âge de 8 ans, le petit enfant n'a pas vraiment conscience de ce qu'est la mort et de son côté définitif ». Comment faire alors passer le message ? Mieux vaut parler de douleurs intenses, car un tout-petit connaît le sens de la souffrance. Ensuite, on peut souligner les handicaps possibles : ne plus jamais pouvoir parler ou bouger. Si l'enfant a déjà perdu un proche ou un animal, on peut lui dire que la mort, c'est de ne plus pouvoir être avec papa et maman, comme papi ou Filou.

Règle n°2 : lui apprendre à refuser

« T'es pas cap ! », c'est l'un des noms donnés au jeu du foulard. C'est ainsi que les leaders du groupe mettent au défi des enfants sans problème, de passer à l'acte. D'où l'importance de lui rappeler qu'il n'a rien à prouver et qu'il doit absolument se rapprocher d'un adulte afin de recevoir du secours s'il est victime de pressions.

Règle n°3 : prévenir l'enseignant

Ne rêvons pas, on ne sera pas reçus comme une star ! Les écoles détestent être mises en cause pour défaut de surveillance ou passer pour des établissements à problèmes. En cas d'indifférence, un courrier recommandé, en copie à l'Académie, n'est pas un luxe. Mobiliser les autres parents, quitte à solliciter le soutien d'une association de prévention, telle SOS Benjamin créée par la maman d'un enfant victime du jeu du foulard en 1998, est aussi essentiel.

|
Haut de la page

CHRONIQUES

  • Walid B

    Grâce à des efforts inlassablement consentis et à une efficacité fièrement retrouvée, la diplomatie algérienne, sous l’impulsion de celui qui fut son artisan principal, en l’occurrence le président de la République Abdelaziz Bouteflika, occupe aujour

  • Boualem Branki

    La loi de finances 2016 n’est pas austère. Contrairement à ce qui a été pronostiqué par ‘’les experts’’, le dernier Conseil des ministres, présidé par le Président Bouteflika, a adopté en réalité une loi de finances qui prend en compte autant le ress

  • Walid B

    C'est dans le contexte d'un large mouvement de réformes sécuritaires et politiques, lancé en 2011, avec la levée de l'état d'urgence et la mise en chantier de plusieurs lois à portée politique, que ce processus sera couronné prochainement par le proj

  • Boualem Branki

    La solidité des institutions algériennes, la valorisation des acquis sociaux et leur développement, tels ont été les grands messages livrés hier lundi à Bechar par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Nouredine Bédoui.

  • DK NEWS

    Le gouvernement ne semble pas connaître de répit en cette période estivale. Les ministres sont tous sur le terrain pour préparer la rentrée sociale qui interviendra début septembre prochain.

  • Walid B

    Dans un contexte géopolitique régional et international marqué par des bouleversements de toutes sortes et des défis multiples, la consolidation du front interne s'impose comme unique voie pour faire face à toutes les menaces internes..

  • Walid B

    Après le Sud, le premier ministre Abdelmalek Sellal met le cap sur l'Ouest du pays où il est attendu aujourd'hui dans les wilayas d'Oran et de Mascara pour une visite de travail et d'inspection.