Des dizaines de citoyens d'Ath Brahem, relevant de la commune de M’Chedallah (Est de Bouira), ont réclamé dimanche l’alimentation en eau potable de leur localité fermant le siège de l’Assemblée populaire communale en guise de protestation contre le «manque criard» de cette ressource vitale, a-t-on constaté.
Les protestataires, des jeunes pour la plupart, ont fermé le portail principal de l’APC empêchant ainsi l’entrée des employés de la commune.
«Nous avons fermé le siège communal pour protester contre le manque criard en matière d’eau potable en été.
Nous souffrons de la pénurie d’eau potable», s’est plaint un groupe de citoyens d’Ath Brahem. «Notre localité a soif notamment en été, nous réclamons des solutions à ce problème», ont-ils réclamé.
Le village d’Ath Brahem qui compte près 900 habitants est alimenté à partir de la grande source noire (Lainser Averkane), située sur les hauteurs de la commune de Saharidj. Selon les détails fournis à l’APS par le directeur de l’Algérienne des Eaux (ADE), Remdane Haouchène, le débit de cette source se réduit en été pour atteindre jusqu’à 120 litres par seconde, ce qui influe sur le volume distribué quotidiennement pour les différentes localités de cette région enclavée. «Les habitants d’Ath Brahem et ceux de Saharidj et de Thamourth Ouzemmour ne disposent même pas de compteurs d’eau.
Donc la gestion et la distribution de l’eau se fait de manière anarchique», a estimé le même responsable. M. Haouchène a jugé indispensable d’assurer une gestion claire et organisée de cette ressource afin de pouvoir alimenter les différentes localités notamment en période d’été.
«La rationalisation de la ressource est très importante notamment en été.
Et la population doit aussi s’adapter aux normes de gestion de l’APC ou de l’ADE afin de pouvoir mettre fin aux perturbations», a-t-il souligné.