Jijel: Effervescence au marché hebdomadaire de bétail à El Milia

Publié par DK NEWS le 06-08-2019, 17h04 | 30

A quelques jours de l'Aïd Al Adha, le marché  hebdomadaire de bétail d'El Milia dans la wilaya de Jijel connait une  effervescence sans pareil, à la faveur d'une grande affluence des citoyens  en quête d'un mouton à «pedigree».  En effet, beaucoup de cheptels font mardi leur entrée au marché d'El  Milia, les béliers proposés font l'objet de toutes les convoitises et les  prix proposés sont «le débat du jour''.

Pour beaucoup de citoyens approchés par l'APS, les prix des moutons  varient entre «abordable'', «onéreux'' et «exorbitant'', même si pour  certains le prix affiché dépasse de loin leur salaire. Beaucoup s'accordent à dire que certains intermédiaires ont contribué de manière significative à l'augmentation du prix du mouton de sacrifice en procédant à l'achat d'un grand nombre de têtes de moutons dés les premières  heures du matin auprès des agriculteurs et des maquignons, pour les  revendre avec une augmentation allant jusqu'à 5000 DA par tête.  Pour les maquignons, le coût de l'élevage, la cherté des aliments de  bétail et le manque de soutien aux éleveurs sont autant de facteurs qui  «imposent'' les prix des moutons. L'agneau est proposé à 28.000 Da, l'antenais entre à 35 000 et 45 000 Da alors que pour un bélier suffisamment cornu, bien nettoyé, à la toison  irréprochable, il faut dépenser nettement plus de 50.000 Da et être un  négociateur chevronné.

Il faut dire aussi que la dynamique qui marque le marché de bétail à El  Milia ne traduit pas vraiment le mécontentement des deux parties  (maquignons et acheteurs), l'activité commerciale paraissant des plus  normale et les affaires sont conclues, nonobstant les prix.  Selon l'inspecteur vétérinaire aux services agricoles de la wilaya de  Jijel, Mouad Batatache, tous les moyens sont mobilisés pour le contrôle  sanitaire du bétail.  «Sur terrain, plusieurs dispositions ont été prises pour accompagner la   vente de bétail à travers le contrôle et la délivrance des certificats   autorisant le transfert des bêtes'', a-t-il détaillé. 

Aussi, selon la même source, des campagnes de sensibilisation sont menées pour mieux informer les citoyens quant à l'importance d'examiner avec  précaution les abats et les autres viscères de la bête sacrifiée, afin de  rechercher d'éventuels kystes ou vésicules».