Syrie: La Russie espère la mise en place du Comité constitutionnel d'ici septembre

Publié par DK NEWS le 09-08-2019, 17h04 | 4

Le représentant permanent de la Russie auprès des Nations Unies et d'autres organisations internationales à Genève, Gennady Gatilov, a déclaré vendredi que Moscou espérait que la première réunion du Comité constitutionnel syrien se tiendrait en septembre prochain à Genève, ont rapporté des médias locaux.

«La décision sur la tenue de réunion de la Commission constitutionnelle syrienne est presque terminée», a déclaré M.

Gatilov lors d'une conférence de presse, a indiqué l'agence Sputnik.

 «La prochaine étape devrait être l'annonce par l'envoyé spécial des Nations unies pour la Syrie, Geir Pedersen, de la mise en place de la commission constitutionnelle à Genève.

Nous espérons que cela se produira en septembre», a précisé le diplomate russe, selon la même source.

L'envoyé spécial du président russe en Syrie, Alexander Lavrentiyev, a annoncé, le 1er août, à l'issue du premier jour des pourparlers d'Astana à Nur Sultan, que Moscou espérait que l'envoyé spécial des Nations Unies, Geir Pedersen, parviendra à l'achèvement de la Commission constitutionnelle en Syrie d'ici septembre prochain.

M. Lavrentiyev, qui dirige la délégation russe aux pourparlers d'Astana, avait qualifié les résultats des dernières consultations de «positifs», indiquant qu'ils «permettraient à la situation politique en Syrie de sortir de l'impasse».

L'envoyé spécial de l'ONU en Syrie avait effectué en juillet dernier une visite à Damas, lors de laquelle il avait rencontré notamment le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid al-Moallem.

M. Pederson avait déclaré à l'issue de sa visite que ces pourparlers avec les autorités syriennes avaient abouti à des «progrès tangibles», en particulier sur la question de la formation d'un comité constitutionnel devant réviser et amender la constitution syrienne. La mise en place d'un Comité constitutionnel est devenu un élément central des efforts de paix dans le pays, avec pour objectif d'organiser des élections pour mettre fin à la crise qui frappe le pays.

L'ONU regrette l’effondrement de la trêve et la reprise des hostilités

L'organisation des Nations unies a fait part, jeudi,de son regret quant à l'effondrement de la trêve annoncée lundi dans le nord-ouest de la Syrie et la reprise des hostilités qui menacent à nouveau la vie de millions de civils vivant dans la région d'Idlib, dont plus d'un million d’enfants.

«Il est profondément regrettable que la cessation des hostilités annoncée lundi se soit effondrée et qu'une nouvelle vague de violence menace à nouveau la vie de millions de civils qui vivent dans la région d'Idlib, dont plus d'un million sont des enfants», a regretté Najat Rochdi, Conseillère humanitaire principale auprès de l’Envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie, dans une déclaration de presse. Et d’ajouter qu’au cours de l’apaisement des combats, de nombreux civils sont rentrés chez eux et se trouvent actuellement dans des zones où les attaques violentes ont repris, «les exposant à de grands risques». A cet égard, Mme Rochdi a fait savoir que lors de la réunion jeudi du Groupe de travail humanitaire du Groupe international de soutien à la Syrie (ISSG), «les Etats membres ont été invités à user de leur influence pour appuyer la réduction de la violence dans le nord-ouest de la Syrie et renforcer leur soutien aux besoins humanitaires critiques dans ce pays». Plus de 500 civils innocents ont été tués et des centaines d'autres blessés depuis le début de l'intensification des combats fin avril dernier, selon la même source. Le nombre de personnes déplacées a également augmenté à un rythme alarmant, quelque 400000 hommes, femmes et enfants ayant été forcés de fuir, nombre d'entre eux à plusieurs reprises.

Najat Rochdi a également dit que les Nations Unies prennent note des discussions visant à établir une «zone de sécurité» dans le nord-est de la Syrie, notant que les acteurs humanitaires sont de plus en plus préoccupés par les déclarations suggérant une éventuelle intervention militaire, laquelle aurait de graves conséquences humanitaires dans une région qui a déjà connu des années d'activité militaire, de déplacements, de sécheresses et d'inondations.