Les députés valorisent les deux projets de loi relatifs au régime électoral et à l'Autorité indépendante des élections

Publié par Dknews le 11-09-2019, 18h34 | 11

Les membre de l'Assemblée populaire nationale (APN) ont valorisé, mercredi, le contenu du projet de loi relative à l'Autorité nationale indépendante en charge des élections et le projet de loi modifiant et complétant la loi électorale, étant à même de réaliser les revendications du Hirak populaire, notamment en matière d'organisation d'une élection présidentielle régulière.

Lors d'une séance de débat qui s'est déroulée en présence du ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Belkacem Zeghmati, et présidée par son président Slimane Chenine, les députés de l'APN ont salué, dans ce sens, les mesures contenues dans le projet de loi relative à l'Autorité nationale indépendante en charge des élections, en écartant l'administration de l'organisation des élections, et en accordant à ladite Autorité l'autonomie administrative et financière, outre le statut de personne morale.

Les députés du parti du Front de Libération nationale (FLN), en l'occurrence Ferhat Argueb, Ali Merabet et Abdelhamid Si Afif (FLN), ont mis en avant, à ce titre, le contenu de ce projet qui constitue "un saut qualitatif en matière d'organisation des élections, dont toutes les étapes ont été confiées à une Autorité jouissant de larges prérogatives lui permettant de réaliser la régularité et la transparence des échéances nationales".

Cette Autorité, ont ils soutenu, "est à même de concrétiser et approfondir la démocratie et de promouvoir le régime électoral pourvoyant à l'alternance pacifique au pouvoir, ce qui traduit les aspirations du peuple, exprimées durant le mouvement populaire pacifique".     

Les députés du Rassemblement national démocratique (RND), notamment Tayeb Mekadem, Houda Talhi, Omar Boulifane et Houria Mounia Laouadi, ont valorisé, également, le contenu du projet de loi relatif à l'Autorité nationale indépendante des élections, en particulier ce qui concerne les prérogatives confiées à cette dernière et l'éloignement de l'administration du scrutin, ce qui permet, ont ils expliqué, de rétablir la confiance entre l'électeur et son Etat et de réduire l'abstentionisme. Dans ce sens, ils ont proposé l'organisation de conférences et de tables rondes pour vulgariser la teneur de ce texte à l'adresse des citoyens.

S'agissant du projet de loi modifiant et complétant la loi organique relative au régime électoral, la majorité des intervenants, toutes obédiences confondues, ont souligné la pertinence de ce texte, notamment l'obligation pour le candidat à la magistrature suprême du pays d'être titulaire d'un diplôme universitaire ou d'un diplôme équivalent et la réduction du nombre des signatures à recueillir par le candidat. 

Dans ce sillage, les deux députés, Lakhdar Ben Khellaf et Amraoui Messaoud (Union Nahda-Adala-Bina) ont indiqué que l’exigence d’un diplôme universitaire lors du dépôt de dossier de candidature au poste de président de la République "traduit  une importante revendication populaire et ne constitue aucunement une exclusion, mais plutôt une mesure à même de prémunir le pays des mascarades enregistrés auparavant, lors du retrait de formulaires de candidature à ce poste".      

De leur côté, la plupart des députés intervenant à cette occasion ont salué la contribution de l’Institution militaire consistant à accompagner le Hirak populaire et à être aux côtés du peuple, mettant l’accent sur la nécessité "d’accélérer" l’organisation de l’élection présidentielle car étant "la seule et unique solution pour dépasser la crise politique actuelle, qui requiert l’union de toutes les forces vives du pays".  

A noter que les débats auxquels était présent le ministre des Relations avec le Parlement, Fethi Khouil, avaient vu le boycott des députés du Mouvement pour la société de la paix (MSP) et du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), alors que les députés du Front des forces socialistes (FFS) poursuivent, depuis près d’un (01) an, la suspension de leurs travaux à l’APN, en sus de la présence d’un nombre des députés du Parti des Travailleurs (PT).