Micro entreprises : Dégel de toutes les activités créées dans le cadre des dispositifs d'appui dans les wilayas du Sud

Publié par Dknews le 13-09-2019, 18h28 | 2

Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité Sociale, Tidjani Hassan Haddam, a annoncé jeudi à Alger le dégel, à titre exceptionnel au profit des wilayas du Sud, de toutes les activités créées dans le cadre des dispositifs d'appui à la création des micro entreprises.

Présidant une rencontre sur la gestion du dossier de l'emploi dans les wilayas du Sud, le ministre a annoncé "le dégel, à titre exceptionnel au profit des wilayas du Sud, toutes les activités créées dans le cadre des dispositifs d'appui à la création des micro entreprises", précisant que cette décision "concerne les activités de transport, tous types confondus, et bien d'autres projets, et ce sur instruction du Premier ministre".

Après avoir déclaré être "conscient de la situation des demandeurs d'emploi dans les wilayas du Sud" et qu'il "partage leurs légitimes préoccupations", M. Haddam a affirmé que cette état de fait "requiert la conjugaison des efforts de tous les secteurs concernés pour une prise en charge optimale des préoccupations des demandeurs d'emploi, particulièrement les jeunes". Il a appelé, dans ce sens, à "œuvrer à adapter la demande à la réalité du développement de manière à créer la richesse locale et contribuer, ainsi, à la relance de l'économie nationale".

Evoquant quelques résultats en matière de placement de demandeurs d'emplois durant les mois de juin et de juillet 2019 dans les wilayas du Sud, le ministre a fait état de "plus de 3.100 placements dans le cadre classique (médiation de l'Agence nationale de l'emploi, ANEM) et plus de 280 placements dans le cadre des dispositifs des contrats de travail aidés (CTA)".        

Treize autorisation exceptionnelles ont été établies par des walis pour le recrutement de 340 mains d'œuvre hors wilaya", a ajouté M. Haddam précisant qu'il s'agissait de spécialités ne pouvant être pourvues localement dans les secteurs des hydrocarbures, du bâtiment, des travaux publics et du tourisme".

Concernant la création d'activité dans le cadre de l'Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes (ANSEJ) et du Fonds national d'assurance chômage (CNAC), le ministre a fait état, pour la même période, du "financement de plus de 190 microprojets ayant permis la création de plus de 455 emplois contre 111 projets, durant la même période de l'année 2018, et qui avaient permis la création de 291 emplois, soit un taux de croissance estimé à 71%".

En dépit des réalisations accomplies au niveau de ces wilayas, les chiffres enregistrés ne traduisent pas nos ambitions et les attentes des citoyens en matière d'emploi et de résorption du chômage", a indiqué le ministre, imputant certaines causes "entravant le placement de la main d'œuvre locale"  au "décalage entre la formation et les besoins du marché de l'emploi".

"Les visites des cadres centraux sur le terrain dans les wilayas du Sud et les rapports émanant des services du secteur ont fait ressortir certains constats comme des +conditions rédhibitoires+ imposées par certaines sociétés et entreprises économiques activant dans la région pour des postes qui ne requièrent pas de hautes qualifications", a ajouté le Premier responsable du secteur.

Entre autre facteurs, le ministre a cité "l'opacité qui caractérise la gestion des offres d'emploi de la part de certaines entreprises qui ne respectent pas l'obligation de passer par le canal de l'ANEM dans le cadre de la médiation" et "l'attermoiement dans l'annonce des listes définitives des opérations de sélection, entraînant souvent des protestations de la part des demandeurs d'emploi".

Partant, M. Haddam a estimé que "la conjoncture exceptionnelle que traverse le pays exige de nous de redoubler d'efforts", notamment à travers  "l'aplanissement des tous les obstacles et l'adoption de la transparence dans la gestion des programmes relatifs à l'emploi", exhortant les responsables du secteur à "adhérer à cette démarche, à travers leur mobilisation entière pour assumer les responsabilités qui leur incombent".

S'agissant du traitement des offres d'emploi et du placement des demandeurs, le ministre a souligné la nécessité de "la parfaite coordination entre les différentes instances, sous la tutelle, et tous les secteurs concernés par le dossier de l'emploi au niveau des wilayas du Sud, notamment à travers la redynamisation du rôle des commissions intersectorielles locales, qui constituent le cadre adéquat pour conférer davantage l'efficacité et de coordination au niveau local".

Mettant en avant, en outre, la nécessité de la coordination permanente et continue avec le secteur de la Formation professionnelle et de l'amélioration du niveau de qualification des demandeurs d'emploi pour être au diapason des exigences des entreprises de recrutement, M. Haddam a prôné le travail en concert avec les secteurs de l'industrie et de l'énergie, dans le cadre d'une vision prospective, afin de recenser la liste des métiers d'avenir au niveau de ces wilayas pour permettre aux secteurs de la Formation et de l'enseignement professionnels et de l'Enseignement supérieur de mettre en place des programmes dans ces nouvelles spécialités".

Par ailleurs, le ministre a appelé à "accélérer l'élaboration de cartographies des activités disponibles dans chaque wilaya afin de définir les secteurs qui peuvent accueillir les projets d'investissement, et renforcer le rôle du contrôle, d'accompagnement et d'orientation pris en charge par les services de l'Inspection du travail, afin de veiller à l'application de la législation du travail", soulignant la nécessité "de faire participer la société civile en vue de contribuer, en tant que partenaire des instances publiques, dans le cadre des espaces de concertation".

A cette occasion, le ministre a affirmé que "les portes du dialogue avec le partenaire social restent ouvertes", dans l'objectif de dépasser les obstacles et trouver les solutions adéquates aux préoccupations des employés de l'ANEM".

D'autre part, le ministre a tenu à saluer "tous les pas entrepris par le Commandement de l'Armée nationale populaire (ANP), à sa tête le moudjahid, le Général de Corps d'Armée, Ahmed Gaïd Salah, en se tenant au coté du peuple algérien en cette période sensible et en adoptant des positions fermes en faveur de la protection du pays et du citoyen, permettant ainsi de prémunir le pays contre l'instabilité".