Société

Bahamas: Avis de tempête tropicale aux Bahamas, déjà meurtris par l'ouragan Dorian

Publié par DK NEWS le 14-09-2019, 15h32 | 8
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Les Bahamas ont émis vendredi un avis de tempête tropicale qui pourrait toucher une partie de l'archipel des Caraïbes déjà dévastée par l'ouragan Dorian, un exemple de le «crise climatique» selon le chef de l'ONU Antonio Guterres, arrivé dans les zones sinistrées.

L'avis de tempête concerne le nord-ouest, dont l'île de New Providence qui abrite la capitale, Nassau, ainsi que les îles d'Abaco et de Grand Bahama, a précisé le chef des services météorologiques des Bahamas, Trevor Basden.

Le phénomène climatique est stationné à environ 200 km à l'est de New Providence et se déplace lentement vers le nord-ouest.

Il pourrait affecter le pays «dans les 36 heures ou moins» mais sa trajectoire exacte reste inconnue, a précisé M. Basden lors d'une conférence de presse. «Ce n'est pas un cyclone tropical mais il en a le potentiel», a-t-il expliqué, évoquant des vents de 100 km et de fortes pluies, entre 5 et 15 cm d'eau, qui pourraient provoquer des inondations sur des sols déjà saturés après le passage de l'ouragan Dorian il y a une dizaine de jours.

Selon le Centre américain de surveillance des ouragans (NHC), la «dépression tropicale N.9» devrait frapper les Bahamas vendredi soir et samedi avant de poursuivre sa course vers les côtes américaines.

De fortes pluies sont attendues dès samedi sur la côte est de la Floride, de la Géorgie et de la Caroline du Sud.

La tempête pourrait également affecter la distribution de l'aide humanitaire à Abaco et Grand Bahama, où les dégâts sont énormes.

Les aéroports de ces deux îles ont rouverts mais les vols commerciaux y sont limités. «Le mauvais temps va ralentir les opérations logistiques» alors qu'Abaco a «grand besoin d'essence et d'eau», a prévenu le porte-parole de l'Agence bahaméenne des situations d'urgence (Nema), Carl Smith. Le Programme alimentaire mondial, qui participe à l'effort international, a suspendu ses vols vers Marsh Harbour, la ville principale d'Abaco, à cause de la tempête, a indiqué un porte-parole du PAM, Herve Verhoosel. Les autorités ont appelé les résidents de Grand Bahama dont les maisons ont été endommagées par Dorian à se rendre dans des centres d'hébergement d'urgence dès vendredi. Elles s'inquiètent de la trajectoire de la tempête, qui pourrait frapper le sud d'Abaco et l'est de Grand Bahama, deux zones relativement épargnées par Dorian. Plus de 2.000 habitants d'Abaco et de Grand Bahama sont encore hébergés dans des refuges et les autorités cherchent toujours à localiser 1.300 personnes, a précisé Carl Smith. Les autorités continuent à recouper la liste des personnes signalées disparues par leurs proches et celle des déplacés accueillis dans les centres d'hébergement.

Le bilan officiel de l'ouragan de catégorie 5 Dorian est passé à 52 morts, contre 50 la veille. Il devrait encore augmenter à mesure que les corps retrouvés lors des recherches sont identifiés, ont indiqué les autorités. Les équipes internationales de recherches «font face à des défis logistiques sans précédents» face aux zones difficiles d'accès et au nombre important de personnes déplacées ou sans documents d'identité, a souligné l'Agence fédérale américaine des situations d'urgence, la Fema, dans son bulletin quotidien.

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, est pour sa part arrivé vendredi aux Bahamas, où il doit rester jusqu'à samedi. «Je suis venu pour exprimer ma solidarité avec le peuple des Bahamas» et «pour discuter des moyens par lesquels nous pouvons continuer à les soutenir», a-t-il écrit sur Twitter après son arrivée vendredi soir. «Dans notre nouvelle ère de crise climatique, les ouragans et les tempêtes sont suralimentés», a-t-il déclaré après avoir rencontré le Premier ministre des Bahamas, Hubert Minnis, selon des extraits de son discours publiés par avance.

«Ils ont lieu avec une intensité et une fréquence plus importantes - un résultat direct du réchauffement des océans», a-t-il ajouté.

Le dirigeant onusien a appelé à une «action urgente» de la communauté internationale, sans quoi le dérèglement climatique ne ferait «qu'empirer». Il a également réclamé une «réponse multilatérale» face aux désastres liés au changement climatique.

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