Santé

en cas de gêne urinaire,il faut consulter

Publié par DK NEWS le 20-09-2019, 15h37 | 4
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Envies pressantes, réveils nocturnes à répétition, difficultés pour vider sa vessie, jet urinaire faible... Chez l'homme, ces symptômes indiquent généralement un problème de prostate, le plus souvent tout à fait bénin. Mais il est important de consulter.

Se lever plusieurs fois par nuit ou avoir besoin d'aller aux toilettes quinze fois par jour... c'est le plus souvent la prostate qui fait parler d'elle ! S'il est naturel de se lever une ou deux fois au cours de la nuit pour uriner, il n'est en revanche pas normal d'aller aux toilettes en permanence pour quelques gouttes seulement . En général, le vieillissement de la prostate en est responsable : avec le temps, la glande a tendance à augmenter de volume. C'est l'adénome, appelé aussi "hypertrophie bénigne de la prostate".

Plus volumineuse, la glande appuie sur l'urètre (le canal qui sort de la vessie), ce qui empêche le passage de l'urine . C'est un peu ce qui se passe lorsqu'on marche sur un tuyau d'arrosage : le jet est interrompu ou plus faible et la pression à l'intérieur du conduit augmente... Comme la vessie a du mal à se vider, d'autres signes peuvent apparaître : impression, en sortant des toilettes, qu'elle est à moitié pleine ; besoin de "pousser" pour faire pipi ; apparition de petites gouttes  "retardataires " ; ou encore, mais c'est plus rare, sensations de brûlure en urinant...

Une prévention de l'adénome est-elle possible ?

Pas vraiment. La prostate grossit au fil du temps. Après 50 ans, beaucoup d'hommes sont concernés. Mais l'augmentation de volume et les symptômes varient selon les personnes. Le tabac , l'excès de poids, le diabète et le manque d'exercice physique augmentent les risques. Inversement, une alimentation anti-inflammatoire (curcuma, graines de courge, fruits et légumes riches en antioxydants...) serait bénéfique.

Est-il nécessaire de suivre un traitement ?

Sur les 2 millions d'hommes présentant des troubles urinaires en raison de leur prostate, la moitié sont sous traitement. Tout dépend de la gêne ressentie.  "Tant que je ne me lève pas vingt-cinq fois par nuit, ça ne m'inquiète pas trop", dit François, 55 ans.

Même réaction pour Marcel, 74 ans :  «"e prenais mes précautions, j'allais uriner avant de me coucher, je me levais trois fois dans la nuit." Mais, un jour, il y a eu du sang dans ses urines.

 "La prostate appuyait sur la vessie. Je n'avais jamais pris de médicaments . J'ai dû m'y mettre et je dors mieux ! Mais je sais qu'il faudra un jour passer à la chirurgie." Deux types de médicaments sont prescrits : les anti-inflammatoires avec des extraits de plantes ou des inhibiteurs enzymatiques ; et les alphabloquants, relaxant le col de la vessie.

À partir de quand propose-t-on la chirurgie ?

Quand les médicaments ne sont plus suffisants. Hervé, 65 ans se fait suivre depuis quinze ans.  "À 55 ans, j'ai commencé à avoir des soucis. J'urinais de plus en plus souvent. Et un jour, je n'ai plus pu. À l'hôpital , on m'a dit que je faisais une rétention d'urine et qu'il fallait me sonder en urgence. Mon urologue m'a prescrit un anti-inflammatoire. Deux heures après, j'ai pu de nouveau uriner.

Mais j'ai compris que je n'échapperais pas à l'opération." Plus de 65 000 interventions sont réalisées chaque année. Elles consistent à enlever la partie de la prostate qui comprime l'urètre.

Les complications sont rares et le bénéfice durable.  "Ça change tout", confirme Hervé. Seul souci, l'éjaculation est rétrograde (le sperme est émis vers l'intérieur) après l'opération. Mais le plaisir est bien là. Pour les patients sous anticoagulant ou à risque d'hémorragie, il existe des techniques de vaporisation par laser.

Et si on a soudain de la fièvre ?

 C'est plutôt une prostatite (infection de la prostate), qui touche 1 % des hommes. Elle survient chez l'homme jeune ayant une vie sexuelle active ou chez l'homme d'âge mûr souffrant déjà d'adénome. Les symptômes sont importants : forte fièvre associée à des signes urinaires (brûlures mictionnelles), douleur dans le bas-ventre, parfois présence de sang dans les urines. Une fois sur quatre, des douleurs lombaires sont associées.  «"e me sentais un peu fiévreux,  ça ressemblait à une intoxication alimentaire... Un soir, au théâtre, j'ai été pris d'un accès de fièvre, avec une envie de faire pipi terrible. Comme si j'avais bu 4 litres de thé, mais après je n'ai réussi à uriner que trois gouttes...", explique Henri, 49 ans. Le traitement de la prostatite fait appel aux antibiotiques , à prendre pendant trois semaines.

La prostatite peut-elle devenir chronique ?

Oui et, dans ce cas, elle se manifeste par des douleurs à l'aine, au niveau des testicules et du scrotum, des troubles urinaires, des problèmes d'érection ou d'éjaculation. Il peut aussi s'agir de signes trompeurs qui compliquent le diagnostic. C'est ce qui s'est produit pour Éric, dont la prostatite chronique a "traîné" un an. Chez lui, elle n'entraînait pas de signes urinaires, mais des pics de fièvre et des épisodes de fatigue très intenses. Après plusieurs consultations et de nombreux examens (échographie cardiaque, examen à l'aide d'une sonde posée dans la vessie...), les médecins ont fini par découvrir une prostatite . Une fois le diagnostic posé, le traitement a permis une guérison rapide.

À retenir

 • Il n'existe aucun lien entre l'adénome de la prostate et le cancer .

 • Il n'y a pas de rapport entre le volume de la prostate et la gêne ressentie.

 • L'intervention supprime les signes de l'adénome de façon définitive : moins de 10 % de rechute au bout 15-20 ans.

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