Le chef du projet national de préservation de la biodiversité d’importance universelle et l’utilisation durable des écosystèmes des parcs culturels en Algérie a mis l’accent, dimanche à Tamanrasset, sur le renforcement de l’approche participative des différents partenaires et intervenants.
«La phase actuelle du projet recommande un renforcement du processus de gestion participative des différents intervenants et partenaires, à travers des activités programmées sur les quatre sites prioritaires du projet dans la région de l’Ahaggar», a affirmé Salah Amokrane dans un point de presse animé au musée du parc culturel national de l’Ahaggar.
Ces activités viennent en complément à ce projet lancé en 2014 et devant s’étaler jusqu’en 2021 et touchant dans l’Ahaggar les régions de Tissa, Tafdest, Sirkout et Imdir, et visant à accroître l’implication au projet des acteurs locaux, élus et représentants des secteurs de l’agriculture, du tourisme, de l’environnement et des forêt, a-t-il ajouté.
Les populations de ces régions prioritaires qui recèlent un riche patrimoine matériel et immatériel, en plus d’une riche biodiversité, bénéficieront de microprojets, à l’instar de panneaux solaires, de forages et d’équipements de puits pastoraux et agricoles et de matières premières pour les besoins de l’artisanat traditionnel et ce, comme stimulation pour leur implication à la préservation de la biodiversité et de tout ce qui l’entoure.
Les activités de terrain sont suggérées par les rencontres d’informations et de concertation tenues durant la période du 15 au 22 septembre courant dans la région de l’Ahaggar avec les différents partenaires, tels que les acteurs du tourisme et du mouvement associatif et les représentants des différents secteurs d’activités, les associant dans la promotion d’un tourisme durable, en plus de renforcer le rôle des offices locaux du tourisme dans les régions de Tamanrasset et Tazrouk et d’élaborer une charte d’éco-tourisme, selon Salah Amokrane.
Des sessions de formation sont également prévues avec les parties concernées, les cadres du parc culturel national et les médias pour faire connaître la biodiversité des régions prioritaires et les voies et moyens permettant leur préservation, a-t-il soutenu. M. Amokrane a annoncé, en outre, le lancement prochain d’un programme pour l’authentification du savoir culturel populaire, notamment sur le patrimoine immatériel de la région devant contribuer à sa préservation. Depuis le lancement du projet national de préservation de la biodiversité d’importance universelle et l’utilisation durable des écosystèmes des parcs culturels en Algérie, plusieurs activités ont été menées directement en faveur des populations, dont la distribution de 40 kits solaires aux populations nomades et de huit (8) pompes hydrauliques fonctionnant à l’énergie solaire, en plus de 200 têtes de bétail, 32 lots de matières premières destinées à l’artisanat traditionnel et six(6) appareils numériques d’observation des composants de la biodiversité, a-t-on fait savoir.
La première phase du projet en question a été consacrée à la consolidation des mécanismes et des moyens de gestion, du point de vue juridique et institutionnel, de la biodiversité dans les parcs culturels du Tassili et de l’Ahaggar.
Le projet, qui a été élargi aux trois autres parcs culturels algériens (Atlas Saharien, Tindouf et Tidikelt-Gourara-Touat), est piloté par le ministère de la Culture, en partenariat avec le Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD).