Comment reconnaître une méningite ?

Publié par DK NEWS le 29-09-2019, 16h34 | 8

Fièvre, maux de tête, vomissements... Ces symptômes peuvent évoquer bon nombre de maladies banales. Mais c'est aussi ainsi que peut commencer une méningite. Les signes qui doivent inciter à consulter rapidement un médecin.

Fièvre, maux de tête, vomissements... Ces symptômes peuvent évoquer bon nombre de maladies banales. Mais c'est aussi ainsi que peut commencer une méningite. Les signes qui doivent inciter à consulter rapidement un médecin. Toutes les méningites ne sont pas graves, loin de là. Dans 70 % des cas, il s'agit de méningites virales le plus souvent bénignes. L'infection des méninges, l'enveloppe qui protège le cerveau, venant alors compliquer quelque temps une maladie infectieuse banale comme les oreillons. Inquiétant sur le moment, mais tout se termine généralement bien sans traitement particulier. Tout autre est la situation en cas de méningite due à une bactérie. L'urgence est alors d'empêcher l'infection du sang (septicémie) et des organes vitaux en administrant des antibiotiques. À condition de reconnaître à temps la maladie. Au début, le diagnostic est difficile, car les symptômes ne sont pas très spécifiques. Ils évoquent souvent une grippe. C'est leur sévérité ou leur association qui doivent inquiéter.

Un début brutal, une fièvre élevée (supérieure à 39 °C), très mal supportée par le malade, doit vite attirer l'attention : le malade est abattu, il a le teint gris, se plaint de courbatures, de frissons. Les maux de tête, violents, ne sont pas calmés par la prise de paracétamol. Ils peuvent s'accompagner d'une raideur de la nuque et d'une sensibilité anormale à la lumière vive. Des maux de ventre particulièrement sévères, avec des nausées et des vomissements « en jet », sont aussi évocateurs. L'apparition de points rouges ou violacés n'importe où sur le corps constitue une urgence vitale. Ces petites taches, caractéristiques de ce qu'on appelle un purpura, correspondent à des microhémorragies de la peau et traduisent une infection aiguë du sang. Il faut appeler le médecin traitant ou, s'il n'est pas disponible, contacter le Samu ou conduire le malade aux urgences.

Seule une ponction lombaire permet de confirmer le diagnostic et de connaître le germe responsable. Réalisée systématiquement en cas de suspicion de cette maladie, elle consiste à prélever un échantillon de liquide céphalorachidien (situé dans les méninges). Si ce liquide est clair, pas d'inquiétude, c'est en faveur d'une méningite virale. S'il est trouble, l'antibiothérapie est commencée sans attendre l'identification de la bactérie et de sa sensibilité aux antibiotiques. Ces résultats permettront toutefois de s'assurer que le traitement mis en route est efficace sur le germe retrouvé.

Un cas au lycée, un copain atteint de méningite rencontré à une soirée ? Il faut voir un médecin. Les personnes susceptibles d'avoir été en contact reçoivent un traitement antibiotique à titre préventif pendant deux jours. S'il existe un vaccin, il est administré en complément du traitement antibiotique.