Le citoyen doit être une partie prenante dans l'amélioration du système de santé

Publié par Dknews le 04-10-2019, 15h32 | 3

Le citoyen doit être une partie prenante dans l'amélioration du système de santé, a insisté Leila Houti, épidémiologiste et attachée à la recherche en santé au Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle (CRASC) d'Oran.

"La maladie n'est pas une fatalité et si on peut améliorer les conditions de vie de la population, nous arriverons à faire disparaître 80% des maladies. Il faut agir sur les conditions de vie du citoyen dont il est le premier concerné", a expliqué à l'APS Mme Houti qui fait partie également des organisateurs de la 7e session de l’Université de santé publique du Maghreb (USPM), qui a pris fin jeudi.

Pour l'épidémiologiste, l'amélioration des conditions de vie de la population "contribue à éradiquer plusieurs maladies sérieuses avec l'implication du citoyen dans ce processus qui doit veiller à sa santé et à celle de sa famille en adoptant une bonne hygiène de vie, mais aussi et surtout préserver son environnement, source de beaucoup de pathologies".

"Les gens doivent jouer leur rôle de citoyens et ne pas se contenter d'être seulement des sujets", a-t-elle souligné.

Concernant les moyens à mettre à disposition pour améliorer la qualité des soins, Leila Houti a relevé que des pays, à l'instar de Cuba, ont fait d'énormes avancées en matière d'amélioration de la qualité des soins et du système de santé avec peu de moyens, déclarant que "l'essentiel est d'avoir une grande volonté et de la persévérance".

"Nos pays maghrébins ont fait des progrès dans le domaine de la santé et nous pouvons beaucoup mieux faire avec peu de moyens, nous avons énormément de compétences qui peuvent apporter beaucoup de bonnes choses à nos systèmes de santé", a-t-elle estimé.

La 7e session de l’Université de santé publique du Maghreb (USPM) a pris fin jeudi après cinq jours d'échanges et de débats entre une centaine de spécialistes et chercheurs algériens, tunisiens et marocains autour du thème principal "améliorer l’accès aux soins essentiels pour tous, une nécessité et une urgence".

Plusieurs sous-thèmes ont été abordés en ateliers dont "Santé et développement : levier économique et droit pour tous", "Santé et protection sociale", "Santé de la mère et de l’enfant" et "Santé, médicaments, coûts et risques".

Cette session a été organisée par le CRASC d’Oran avec la participation et en partenariat avec la Conférence régionale des universités de l'Ouest (CRUO) de la faculté de médecine d’Oran1, de l'Agence thématique de recherche en sciences de la santé (ATRSS) et de la Fondation "Hanns Seidel".