Personnes âgées: présence de malades mentaux au Centre de Sidi Moussa, bientôt un rapport du CNDH

Publié par Dknews le 04-10-2019, 15h40 | 10

La présidente du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), Benzerrouki Fafa Sidi Lakhdar a promis, jeudi à Alger, d'établir un "rapport détaillé" sur la situation au Centre pour personnes âgées de Sidi Moussa, après y avoir constaté la présence de malades mentaux.

"Il n’est pas normal qu’un centre pour personnes âgées abrite des malades mentaux, cette situation est illégale. C’est une défaillance que nous devons relever", a déclaré Mme Benzerrouki, à l’occasion de sa visite au Centre de vieillesse de Sidi Moussa (Est d’Alger), pour célébrer avec ses occupants la journée internationale qui leur est dédiée le 1er octobre de chaque année.

Elle a promis d’établir un "rapport détaillé" et le remettre au Gouvernement pour prendre les mesures nécessaires.

La directrice de l'établissement, Naïma Balhi a souligné que ces services ont tenté, depuis des années, de remédier à cette situation, notamment après l’adoption de la loi protégeant les personnes âgées, "mais vainement", expliquant que cela n’est pas propre au Centre de Sidi Moussa, le plus grand en Algérie avec ses 12 hectares.

Elle a précisé, toutefois, que ces malades sont "inoffensifs", mais leur place est dans une structure de santé pour une meilleure prise en charge.

"Le Centre qui a ouvert ses portes juste après l’indépendance, accueille, actuellement, 97 pensionnaires dont 23 femmes. La tranche d’âge de ces personnes varie entre 25 et 70 ans", a-t-elle précisé, déplorant l’absence "totale" de paramédicaux, qui s'avère être un obstacle pour la réalisation de leur mission vu la présence de personnes aux besoins spécifiques.

Pour sa part, la présidente du CNDH a regretté, dans une déclaration à la presse, "la présence, malheureusement, de jeunes et de malades mentaux qui devraient être dans des centres spécialisés, ainsi que l'inexistence d’une cellule de gériatrie".

Mme Benzerrouki n’a pas manqué de "saluer", à l'occasion, la décision du Gouvernement d’augmenter à 10.000 da, la prime forfaitaire attribuée aux handicapés à 100%.