Cancer du col utérin: le frottis, meilleur moyen de lutte contre la maladie

Publié par Dknews le 23-10-2019, 17h16 | 39

"Le frottis reste le meilleur moyen pour lutter contre le cancer de l’utérus en attendant l’introduction dans les quelques années à venir du vaccin contre le HPV, le virus qui cause cette maladie", indique à l'APS le Pr. Chafi, chef de pôle de maternité à l’EHU d’Oran.

Selon ce spécialiste, le vaccin contre le HPV que l’Algérie "ne devra pas tarder à introduire dans le calendrier de vaccination est en mesure d’éradiquer le cancer du col de l’utérus". En attendant, dit-il, "il faut axer la lutte contre ce cancer sur la sensibilisation des femmes et sur la nécessité de faire un frottis toutes les deux années".

Le frottis est un geste médical consistant à prélever des cellules superficielles par un léger frottement à l’aide d’une petite brosse, d’une spatule ou encore d'un coton-tige spécial. Ce genre d’examen est assuré dans les services gynécologiques des établissements de santé publique comme chez les gynécologues privés.

Le frottis le plus courant est le frottis cervico-vaginal, explique-t-on, ajoutant qu’il s’agit d’un examen gynécologique qui consiste à prélever des cellules du col de l’utérus et à les observer au microscope afin d’en analyser l’aspect dans le but de déceler un cancer ou des lésions précancéreuses.

"Plus les lésions sont découvertes tôt, plus les chances de guérison augmentent", explique le Pr Chafi, ajoutant que toute femme ayant une activité sexuelle devra effectuer cet examen.

S’agissant de la vaccination contre le HPV, le Pr Chafi indique qu’il est question de l’introduire dans le calendrier de vaccination touchant les enfants des deux sexes, "car l’homme, même s’il n’est pas affecté par ce virus, est responsable de sa transmission à la femme, par le biais de rapports sexuels."

En tant que spécialiste, le Pr Chafi soutient la démarche de l’Algérie de "ne pas se précipiter pour l’acquisition du vaccin", car le recul, selon lui, "permet de relever et de constater ses résultats dans d’autres pays".

Par ailleurs, le vaccin évolue, alors qu’il a démarré avec deux virus, il est à plus d’une dizaine actuellement. "Le fait d’attendre, nous permettra d’avoir des vaccins à de moindre coûts et qui donnent l’immunité contre un grand nombre de virus HPV", souligne-t-il.