Nécessité d’un modèle innovant d’efficience productive des cultures oasiennes

Publié par DK NEWS le 25-10-2019, 15h42 | 4

Les participants à un colloque scientifique d’application ayant pour thème "La micro-ferme écologique et innovante +la clé des oasis+", clôturé jeudi à Timimoun (Adrar), ont mis l’accent sur la nécessité d’un modèle innovant et intégré à même d’assurer l’efficience productive et économique des cultures en milieu oasien.

Lors de cette rencontre organisée au périmètre agricole Badriane, en présence de spécialistes dans les domaines de l’agriculture, de l’environnement et du développement durable, agricole, les participants ont procédé à un échange de connaissances sur les process pouvant être adoptés pour la réussite des activités agricoles de type oasien.

Des process s’articulant autour d’une agriculture intégrée reposant sur une diversification de la production végétale et animale en vue d’une amélioration de la qualité et des rendements, en plus d’une économie de l’eau, de l’énergie et du foncier agricole, et une adaptation aux aléas du changement climatique.

A ce titre, a été présentée une expérience agricole intégrée, pilotée par un ingénieur agronome sur une superficie de 1.000 m2 au niveau du périmètre agricole Badriane, sur le territoire de la wilaya déléguée de Timimoun.

L’expérience vise à développer un modèle agricole durable, servant aussi d’espace de formation pédagogique et de vulgarisation pour les agriculteurs appelés, à leur tour, à le généraliser à l’échelle nationale, voire africaine, selon le coordinateur de la rencontre, Dr.Mohamed Bouchentouf.

A travers ce modèle, les agriculteurs s’orientent vers une diversification d’activités agricoles sur un espace ne dépassant pas l’hectare, en recourant à des techniques économes en eaux d’irrigation à travers la préservation de l’humidité des sols cultivés en intercalaire entre les palmiers et les arbres fruitiers, et l’exploitation des énergies renouvelables pour la mobilisation des eaux d’irrigation, a-t-il expliqué.

Le modèle en question permet à la fois des plantations arboricoles fruitières et des cultures maraichères en double sessions sur la même saison agricole en milieu oasien, en plus d’élevages aquacole et avicole, la production de viandes rouges et de lait, soit une diversification des sources d’alimentation d’origines végétale et animale.

Ce processus d’exploitation agricole est susceptible de se développer et de se transformer en entreprise autogérée, passant de la phase de l’investissement et de la mise valeur à celle de la production et de la commercialisation, et donc d’atteindre la performance économique escomptée et de contribuer au développement local durable, dans ses dimensions économique, environnementale et touristique, a-t-on souligné.

L’objectif est également de valoriser les semences locales et les améliorer, en tant que patrimoine végétal susceptible de constituer la clé d’un véritable Challenge en vue d’assurer l’autosuffisance alimentaire dans la région.

Ce colloque scientifique a été organisé en collaboration avec le Centre de recherches en biotechnologie et sciences agroalimentaires de l’Université de Constantine, le Commissariat au développement de l’agriculture saharienne d’Ouargla, l’Institut technique de développement de l’agronomie saharienne de Biskra, le Laboratoire de Biotechnologie des rhizobiums et amélioration des plantes d’Oran, ainsi que des experts étrangers.

Les organisateurs recherchent aussi par cette initiative un accompagnement par les pouvoirs publics de ce modèle agricole de type oasien, à travers la régularisation administrative du foncier agricole pour les investisseurs désireux de se lancer dans ce type d’exploitations aux fins de sa généralisation, ont-ils fait savoir.