Naturelle et sans effets secondaires, la méditation de pleine conscience serait une technique efficace pour améliorer le bien-être quotidien des victimes de la maladie de Crohn. La maladie de Crohn est une « maladie inflammatoire chronique de l'intestin» (ou MICI). Il s'agit d'une inflammation de la paroi d'une partie du tube digestif, qui peut être très étendue - de la bouche à l'anus, dans le pire des cas. On estime que 15 % des victimes (en France, elles sont 200 000) sont des enfants.
Pour lutter contre la dépression, l'angoisse, l'anxiété et (dans une moindre mesure) les coups de blues que subissent les malades au quotidien, des chercheurs du St-Vincent's Hospital (Australie) viennent de trouver une solution naturelle et efficace : la méditation de pleine conscience.
La méditation de pleine conscience, popularisée en France par des spécialistes tels que Christophe André, serait efficace pour améliorer le niveau de bien-être général des malades, avec «seulement» quelques minutes de pratique par jour.
Un traitement pour l'esprit
Pour en arriver à cette conclusion, les chercheurs ont suivi 60 adultes, âgés de 36 ans en moyenne et atteints par la maladie de Crohn depuis au moins 10 ans. L'expérience a duré 6 mois : 6 mois au cours desquels 37 volontaires sur les 60 participants ont pratiqué chaque jour la méditation de pleine conscience, sous la direction d'un professionnel, pendant quelques minutes. Par ailleurs, les volontaires étaient encouragés à répéter les exercices appris pendant les cours tout au long de la journée, à chaque fois qu'ils en avaient besoin.
Résultat ? 6 mois plus tard, les 37 volontaires ont tous déclaré une augmentation générale de leur niveau de bien-être : ils se sentaient moins stressés, moins angoissés, dormaient plus facilement et contrôlaient davantage leurs émotions.
«La méditation de pleine conscience est une technique accessible à tous, expliquent les scientifiques, qui ont publié leurs travaux dans la revue spécialisée Inflammatory Bowel Diseases. Dans le cas de la maladie de Crohn, il ne suffit pas de proposer un traitement au corps : il est également important de travailler sur l'esprit du patient, afin qu'il vive au mieux sa situation.» Et si on essayait ?
