Mois du cancer colorectal êtes-vous une personne à risque ?

Publié par DK NEWS le 02-11-2019, 14h44 | 8

Le cancer colorectal, ou cancer du côlon, reste encore en France un cancer méconnu et trop souvent tabou. Pourtant, en 2012, il a touché plus de 42000 personnes supplémentaires en France. L'opération Mars bleu est l'occasion de rappeler l'importance du dépistage.

Le paradoxe du cancer colorectal, ou cancer du côlon, tient en deux chiffres : c'est le 2e cancer le plus meurtrier mais c'est aussi un cancer qui guérit dans 90% des cas... s'il est détecté tôt. Et c'est là tout l'enjeu de ce Mars bleu, le mois du cancer colorectal. A l'image d'Octobre rose, qui a permis aux femmes de comprendre l'enjeu du dépistage du cancer du sein, les autorités sanitaires aimeraient que chaque année, en mars, les personnes de plus de 50 ans qui ne sont pas encore fait dépister, aborder le sujet du cancer du côlon avec leur médecin traitant.

Avec 42 000 nouveaux cas en 2012 et plus de 17 500 décès, le cancer colorectal reste en France le 3ème cancer le plus fréquent et le 2ème plus meurtrier. La lutte contre ce cancer constitue donc un enjeu de santé publique majeur. Pour le dépistage, les médecins classent leurs patients en trois catégories : les patients à risque moyen (environ 80% des cas de cancer), les patients à risque élevé (15 à 20% des cas de cancer) et les patients à risque très élevé (entre 1 et 3% des cas).

Cancer du côlon : risque moyen ou élevé ? Un patient à risque moyen est une personne âgée de 50 à 74 ans, sans histoire familiale ni antécédent personnel de cancer colorectal ou d'adénome (une tumeur bénigne) et ne présentant pas de symptôme évocateur. Dans ce cas, dans le cadre d'un programme de dépistage, le médecin va proposer de réaliser un test de recherche de sang occulte dans les selles (test au gaïac), éventuellement suivid'une coloscopie cas de réaction positive à ce test.

Un patient à risque élevé est une personne :

- qui a eu un cancer colorectal ou un adénome,

- dont un parent au premier degré (père, mère, frère, sœur, enfant) a été atteint d'un cancer colorectal avant 65 ans ou dont les deux parents ont été atteints d'un cancer du côlon, quel que soit leur âge,

- atteinte d'une maladie inflammatoire chronique de l'intestin (MICI), étendue au moment du diagnostic et évoluant depuis plus de 20 ans. Les patients à risque élevé présentent 4 à 10 fois plus de risques de développer un cancer colorectal. La méthode de dépistage préconisée dans leur cas est la coloscopie, dont le rythme de répétition sera déterminé par le gastroentérologue.

Un patient à risque très élevé est une personne :

- qui appartient à une famille atteinte de polypose adénomateuse familiale (PAF), une maladie caractérisée par la présence de nombreux adénomes dans le tube digestif,

- membre d'une famille présentant des cas de cancer colorectal héréditaire non polyposique, également appelé syndrome de Lynch. Dans ce cas, le médecin vous dirigera

vers une consultation spécialisée d'onco-génétique et le l'exploration du côlon se fera par une coloscopie utilisant un colorant (chromo-coloscopie) pour améliorer la visibilité des adénomes.