Algérie/Corée du Sud: 2020 sera l'année de l'intensification des relations bilatérales

Publié par Dknews le 04-11-2019, 18h09 | 5

La célébration, en 2020, de la 30ème anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre l'Algérie et la Corée du Sud sera l'occasion d'intensifier davantage les relations bilatérales notamment sur les plans politique, économique et culturel, a affirmé lundi à Alger, l'ambassadeur sud-coréen en Algérie, Lee Eun Yong.

"La célébration du 30ème anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques sera une importante occasion pour nos deux pays de raffermir leurs relations, à travers de nombreuses réunions politiques, économiques et culturelles. Mais cela sera avant tout, une opportunité supplémentaire pour davantage d'échanges avec nos amis algériens", a déclaré M. Lee lors d'un séminaire sur "la politique de planification urbaine-régionale".

L'ambassadeur a relevé, dans ce sens, que depuis l'établissement des relations diplomatiques en 1990, "l'Algérie est l'un des partenaires les plus privilégiés de la Corée sur le continent africain, puisqu'elle est le seul pays africain avec qui la Corée a établi un partenariat stratégique".

Soulignant les "grandes possibilités" de coopération entre la Corée et l'Algérie, l'ambassadeur a rappelé que les entreprises coréennes s'intensifient les échanges économiques avec l'Algérie dans divers domaines notamment la construction de centrales électriques, l'électronique, l'automobile et l'industrie de système de l'information.

Il a évoqué également les différents programmes de coopération visant à renforcer les capacités des ressources humaines à l'instar de KOICA et GKS.

"Je suis convaincu que la dynamisation des échanges humains et culturels contribuera à l'amélioration de la compréhension mutuelle, en tant que base solide du développement durable des relations bilatérales", a-t-il avancé.

Par ailleurs, il a mis en avant la stratégie de mise en place des smart cities (villes intelligentes), "qui est au cœur de la politique de l'habitat, du bien-être, du transport et de la quatrième révolution industrielle, en Corée".

Cette stratégie a été présentée par des experts coréens, lors de ce séminaire, afin de partager l'expérience de la quatrième économie asiatique en matière de développement urbain et régional, les politiques de logement et de transport.

Dans ce cadre, la représentante de la Korea Land & Housing Corporation, Jin Mee Youn, a estimé que la Corée du Sud représentait "un cas exceptionnel", au vu des défis auxquels le pays doit faire face dans sa politique de logement.

"Depuis la guerre de Corée, une grande partie des infrastructures de la ville a été détruite et a souffert de divers problèmes urbains, dont le boom démographique, surpopulation et embouteillages, alors que le pays avait accompli une croissance économique rapide de 1960 à 1980", a expliqué Mme. Jin.

Selon cette experte, la Corée du Sud a construit depuis 1990 plus de 15,8 millions d'unités, soit 78% du parc de logements actuel. Les capacités de réalisation de ce pays avoisinent 550.000 unités/an, destinées au  replacement du cadre bâti vétuste et à l'amélioration de la qualité urbanistique.

Elle a également évoqué le programme de logement public destiné à la location, ses évolutions en matière de spécificités techniques et de formes de subventions.

De son coté, le représentant du Korea Transport Institute, Sang Jin Han, a mis en exergue l'impact des différents projets de développement urbain tels que la construction de métro sur l'apparence des villes coréennes, dotées maintenant de moyens de transport "diversifiés, rapides et ponctuels".

"Durant les années 2000, le gouvernement coréen est en quête d'amélioration de la qualité au lieu de la croissance quantitative, pour le développement de la ville, en se basant essentiellement sur la taxe carbone, pour financer ses projets", précise M. Sang.