Société

Selon une étude: 15 ans d'émissions de gaz à effet de serre, 20 cm de montée des eaux

Publié par DK NEWS le 05-11-2019, 15h20 | 2
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Comme un paquebot lancé à toute vitesse ne peut s'arrêter d'un coup, le niveau des océans va monter dramatiquement même si l'on réduisait à zéro les émissions de gaz à effet de serre en 2030, mettent en garde des chercheurs dans une étude publiée lundi.

Rien que les gaz à effet de serre rejetés entre la signature de l'accord de Paris, en 2015, et l'année 2030 contribueront à élever le niveau des mers de 8 centimètres d'ici 2100 et 20 cm d'ici 2300, par rapport à la période de référence 1986-2005, rapportent des chercheurs en science du climat basés en Allemagne dans les comptes-rendus de l'Académie américaine des sciences (la revue PNAS). Le but de l'étude, explique le coauteur Alexander Nauels, de l'institut Climate Analytics basé à Berlin, est de montrer que les émissions actuelles ont un effet assuré sur la montée des eaux, et que cet effet sera particulièrement ressenti dans les deux prochains siècles.

Au total, la montée des eaux atteindrait au moins un mètre d'ici 2300, dans le scénario très improbable où les émissions tomberaient à zéro en 2030.

En tout état de cause, la hausse a de grandes chances de dépasser le mètre.

Les scientifiques mandatés par l'ONU ont déjà prédit 26 à 77 cm d'ici la fin de notre siècle. Mais le quart de cette élévation d'un mètre sera dû aux seules émissions de la Chine, des Etats-Unis, de l'Union européenne, de l'Inde et de la Russie pendant 40 ans, pour la seule période 1991-2030, calculent les chercheurs dans la nouvelle étude. Par comparaison, les océans ont monté de l'ordre de 20 cm au cours du 20e siècle.

«On se concentre d'habitude sur le 21e siècle, ce qui peut parfois donner la fausse impression qu'après le 21e siècle tout s'arrêtera», dit le chercheur.

Or la montée des eaux est due à plusieurs phénomènes complexes, qui agissent pour certains avec des échelles de plusieurs siècles. On comprend toujours mal le comportement des glaces de l'Antarctique, qui jusqu'à présent ont moins fondu que le Groenland.

«Le problème de la montée des eaux est que c'est un système très lent, avec un temps de réponse très long», dit Alexander Nauels.

Et il ajoute: «un centimètre, peut-être que ça n'a l'air de rien, mais c'est beaucoup».

Dans un rapport publié l'an dernier, les experts du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) ont écrit que réduire de 10 cm la montée des eaux permettrait d'épargner directement 10 millions de personnes.

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