Diabète: les spécialistes mettent en garde contre les complications de la pathologie

Publié par DK NEWS le 16-11-2019, 14h59 | 35

Les spécialistes des maladies chroniques ont tiré, jeudi à Alger, la sonnette d'alarme sur la hausse du diabète et ses complications, tels que les atteintes oculaires, l'insuffisance rénale, l'insuffisance cardiaque, l'hypertension artérielle et les affections du pied.

A l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le diabète, coïncidant avec le 14 novembre de chaque année, le chef de service ophtalmologie de l'Etablissement hospitalo-universitaire Nafissa Hamoud à Hussein Dey (ex-Parnier), Professeur Djamel Eddine Nibouche a mis en garde contre la hausse alarmante de la pathologie de diabète dans la société et contre les complications qu'elle provoque, citant, à titre d'exemple, la rétinopathie, l'insuffisance rénale, l'accident vasculaire cérébrale (AVC), d'autant plus que ces complications représentent, à elles seules, "un lourd fardeau pour les caisse de l'Etat", a-t-il dit.

La rétinopathie entraîne la cécité tout comme la néphropathie entraîne l'insuffisance rénale et même la dialyse, outre le risque d'AVC qui peut engendrer la paralysie totale, un lourd fardeau pour la famille et l'Etat, a-t-il expliqué.

Citant, à l'occasion de journées de sensibilisation sur le diabète, les résultats d'une étude réalisée par le ministère de la Santé, dans le cadre du partenariat entre les secteurs public et privé à travers la clinique mobile, qui a sillonné depuis 2014, plus de 21 régions à travers le pays et ciblant près de 10.000 personnes de toutes les tranches d'âge, que 20% des diabétiques souffrent de rétinopathie entraînant la cécité et que 12% de l'échantillon souffrent de maladies cardiovasculaires en plus de l'hypertension.

Il ressort de l'étude que 38% de l'échantillon sont en surpoids et 26% souffrent d'obésité, selon l'intervenant qui a tiré la sonnette d'alarme sur ce facteur de risque à l'origine de beaucoup de maladies graves qui accablent l'Etat et les ménages.

Selon l'étude, les femmes ont été plus nombreuses que les hommes à consulter la clinique mobile et à suivre un traitement, a relevé le Pr. Nibouche, appelant le ministère de la Santé à réaliser une étude sur la question.

De son côté, le chef de service de médecine interne de l'Etablissement public hospitalier (EPH) de Birtraria (Alger), le Pr. Amar Tebaibia a exposé la situation épidémiologique du diabète dans la société. Citant une enquête nationale réalisée par le ministère de la Santé en collaboration avec l'OMS en 2017, il a précisé que le taux de prévalence du diabète en Algérie était de près 15%.

Le spécialiste a insisté sur la prévention à travers une bonne alimentation, l'exercice physique, la lutte contre le tabagisme et la réduction de la consommation de sucre et de sel.