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Présidentielle du 12 décembre: Les cinq candidats officiellement en lice

Publié par Dknews le 16-11-2019, 17h59 | 13
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A moins d'un mois de l'élection présidentielle prévue le 12 décembre prochain, la course entre les cinq candidats, retenus par l'Autorité nationale indépendante des élections et validés par le Conseil constitutionnel, bat déjà son plein.

Issus d'horizons divers, une chose unit ces cinq candidats à la magistrature suprême: leur désir de convaincre les Algériens à se rendre en masse aux urnes.

A 74 ans, l'ancien premier ministre Abdelmadjid Tebboune s'est engagé à "tout entreprendre" s'il est élu à la présidence de la République, pour "réaliser les attentes et les aspirations légitimes portées par le Hirak du 22 février", présentant "54 engagements" pour "l'instauration d'une nouvelle République".

Plusieurs fois wali et ministre, M. Tebboune qui brigue la magistrature suprême en tant que candidat indépendant compte engager une nouvelle politique de développement, préconisant un "nouveau modèle économique basé sur la diversification de la croissance et l'économie de la connaissance".

Ce diplômé de l'Ecole nationale d'administration (ENA) compte "ériger l'accès au logement en priorité absolue" et œuvrer pour "la préservation du système de sécurité sociale et de retraite" ainsi que pour "garantir à tous les citoyens un accès facile à des soins de santé performants".

En matière d'emploi, il promet une réduction du taux de chômage, notamment chez les jeunes et les femmes.

Tebboune compte également "réviser" les objectifs et les "missions classiques" de la diplomatie algérienne, en prônant une "diplomatie économique offensive" et une "diplomatie culturelle et cultuelle", ainsi qu'une diaspora "pleinement impliquée" dans le renouveau national.

Pour sa part et après deux échecs aux élections présidentielles de 2004 et de 2014, Ali Benflis, président du parti "Talaie El Hourriyet", brigue à nouveau la magistrature suprême, lui qui a toujours considéré que l'organisation de l'élection présidentielle représentait "la voie la moins longue, la moins risquée et la moins coûteuse pour le pays" pour sortir de la crise.

Ancien Premier ministre et ex-ministre de la Justice, M. Benflis a qualifié le scrutin du 12 décembre prochain d' "occasion historique" qui s'offre aux Algériens, tout en les appelant à faire de ce rendez-vous présidentiel "autre chose qu'un autre faux-fuyant, un autre sursis accordé à un régime politique en voie de déchéance ou un semblant de changement sans le changement".

Préconisant "un programme d'urgence nationale", ce candidat s'engage, s'il est élu, à mettre en œuvre "trois mesures prioritaires" dès la prestation du serment.

Il s'agit de "l'ouverture de consultations" avec des partis politiques, des membres de la société civile et des personnalités nationales, de "la formation d'un gouvernement d'ouverture politique" et de "la dissolution de l'Assemblée populaire nationale".

Selon ce candidat, les grands chantiers du changement démocratique sont au nombre de sept: le chantier institutionnel, constitutionnel, judiciaire, le chantier des libertés et des droits, le chantier médiatique et, enfin, celui de la moralisation de la pratique politique et la vie publique.

 

Unanimité sur la nécessité de répondre aux revendications du Hirak

Le président du Mouvement El-Bina, Abdelkader Bengrina, qui participe pour la première fois à une élection présidentielle, promet à son tour de "répondre aux revendications du Hirak" et d'ouvrir "un dialogue sans exclusion".

Cet ancien ministre du tourisme et ancien député appelle les Algériens à "se mobiliser autour de la quête de solutions possibles aux différentes crises secouant le pays, sous la bannière d’une Algérie unie".

Plaidant pour "une forte participation" au prochain rendez-vous électoral afin de "préserver l’Algérie", ce candidat, ancien syndicaliste, assure que son programme "s'appuie essentiellement sur le principe de consultation des Algériens sur les voies de sortie de crise".

Il s'engage, à ce titre, à "récupérer les fonds volés", à "assurer la sécurité alimentaire et territoriale de l’Algérie", et à "redonner espoir au peuple algérien". Bengrina promet, s’il est élu, "d'améliorer les conditions de vie du citoyen algérien, d'assurer l’équilibre régional à travers une répartition juste des programmes de développement, de relever les salaires, d’accorder plus d'avantages à la femme allaitante et de mobiliser les moyens nécessaires pour un environnement sain en Algérie".

De son côté et pour sa première participation à une élection présidentielle, Azzedine Mihoubi, secrétaire général par intérim du Rassemblement national démocratique (RND), a dévoilé un programme électoral axé sur l'économie pour tenter de convaincre les Algériens de la nécessité d'aller en masse aux urnes.

Cet homme politique et de culture a avancé, dans son programme électoral, 150 propositions visant à relancer l'économie nationale, plaidant pour la création d'un ministère de l'économie qui réunira les secteurs de l'énergie, des finances, de l'industrie, des télécommunications et de la poste. Selon cet ancien ministre de la Culture, ces secteurs souffrent d'un "manque réelle de coordination" et nécessitent l'élaboration d'un "plan spécifique", soulignant l'importance d'avoir "une diplomatie active et axée sur l'économie".

M. Mihoubi mise dans sa nouvelle politique sur le développement d'une économie entrepreneuriale et compte encourager la création d'entreprises de production pour préparer le pays à l'après pétrole.

Il prévoit, en outre, une réforme du secteur des finances et du cadre législatif régissant l'investissement étranger pour "opérer une vraie ouverture économique" basée sur la promotion de l'investissement, notamment étranger.

Il compte également poursuivre la lutte contre la corruption et la renforcer par "des mécanismes plus efficaces". Plus jeune postulant à la magistrature suprême, Abdelaziz Belaid (56 ans) concourt pour la seconde fois après un premier échec en 2014. Soutenant que l'élection présidentielle du 12 décembre constitue "la seule solution pour sortir de la crise que traverse le pays", M. Belaid appelle les Algériens à contribuer à la réussite de ce rendez-vous électoral, promettant d'engager des "réformes profondes" pour répondre aux aspirations du peuple.

Pour relancer une économie nationale, en pleine crise, ce médecin de formation compte "investir en l'être humain" et "assainir la vie politique".

Ce candidat promet d' "éliminer la corruption, de garantir l'indépendance de la Justice, de consacrer la démocratie participative et l'exercice d'un contrôle effectif à l'aide des différents mécanismes qui seront mis en place".

Il promet également de "réviser la Constitution" et il en fait sa priorité, d'amender la loi sur l'information, d'éradiquer le chômage, de revaloriser les salaires des fonctionnaires, de garantir l'accès à un logement décent et de promouvoir les droits de la femme.  

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