Les cheminots canadiens ont émis samedi un préavis de grève après l'annonce du licenciement de 1.600 employés chez la Compagnie des chemins de fer nationaux (CN), soit près de 6 % de sa main-d'œuvre.
En annonçant les suppressions d'emplois, le PDG de la compagnie Jean-Jacques Ruest a expliqué que le problème reste davantage lié à l'environnement économique plutôt qu'à la clientèle, en qualifiant le contexte économique d'«incertain».
«La compagnie ajuste ses ressources à la demande», a indiqué toutefois un porte-parole de la CN, Alexandre Boulé, dans un communiqué, soulignant que cette décision a dû être prise en raison de l'affaiblissement de nombreux secteurs de l'économie.
Le syndicat des Teamsters représentant les chefs et agents de train ainsi que les agents de triage de la compagnie des chemins de fer a lancé un préavis de grève de 72 heures à compter de mardi, au moment où se poursuivent les négociations pour renouveler la convention collective.
Les deux parties sont en pourparlers depuis six mois, des négociations difficiles qui se déroulent avec l'aide de médiateurs fédéraux depuis 60 jours. Outre le Canada, le réseau du groupe ferroviaire de transport de marchandises «Canadien National» qui compte pas moins de 27.290 employés englobe les Etats-Unis et le Mexique. Lors de la présentation des résultats du troisième trimestre 2019, la CN avait abaissé ses prévisions en invoquant une détérioration de la demande ferroviaire nord-américaine ainsi qu'une poursuite du ralentissement de l'économie.
Les volumes de fret avaient notamment été inférieurs aux attentes.
La compagnie a enregistré un bénéfice net de 1,20 milliard de dollars au troisième trimestre, en hausse d'environ 0,5 %, et ses recettes avaient progressé de 4 % pour atteindre 3,83 milliards.