Les deux clubs oranais activant en championnat d’Excellence de handball (hommes), l’ES Arzew et le MC Oued Tlélat, trouvent du mal à résister au rythme de la compétition après cinq journées du début du nouvel exercice 2019-2020.
En effet, l’ESA, qui a évité la relégation de justesse lors de la saison passée, a essuyé sa cinquième défaite de rang lors de la cinquième journée disputée vendredi.
Le club de la capitale de la pétrochimie n'a pu créer la surprise lorsqu’il a rendu visite au MM Batna, surprenant co-leader du groupe A, face auquel il s’est incliné sur le score de 30-24.
«Nous traversons une conjoncture très difficile. D’ailleurs, nous avons failli déclarer forfait pour ce déplacement de Batna pour des raisons financières.
Il a fallu l’intervention de certains proches du club pour nous aider à couvrir les charges de ce déplacement», a justifié à l’APS, le président de l’ESA, Amine Benmoussa.
Cela fait aussi plusieurs mois déjà que le patron de ce club ne cesse de tirer la sonnette d’alarme au sujet des difficultés financières, sauf que «tous mes appels et doléances formulées à l’adresse des autorités locales et les éventuels sponsors pour venir à notre aide sont restés sans suite», a-t-il encore regretté.
Outre ce pertinent problème financier du club relevant pourtant d’une ville industrielle par excellence, l’ESA est contrainte également d’accueillir ses adversaires loin de ses bases depuis la deuxième moitié de la saison passée.
Les protégés du président Benmoussa ont élu domicile au niveau de la salle omnisports de la localité voisine de Gdyel en raison des travaux de réhabilitation toujours en cours que connaît leur salle.
«Ca fait déjà un bon bout de temps que nous attendons la réouverture de cette salle d’Arzew, en vain. Pourtant, tous les travaux, entamés il y a de cela huit mois, ont été achevés.
Le seul problème qui persiste a trait au parquet qui n’a pas été refait de la manière voulue, une défaillance qui n’a toujours pas été corrigée», a expliqué Amine Benmoussa.
La formation d’Arzew a connu aussi des départs importants au sein de son effectif au cours de l’été, mais sans pour autant parvenir à recruter de nouveaux joueurs à cause du manque d’argent.
Dur apprentissage pour le MCO Tlélat
Pour sa part, le MC Oued Tlélat, auteur d’une accession historique en Excellence cette saison, n’est pas mieux nanti que son voisin. Il occupe l’avant-dernière place de son groupe B avec un seul point au compteur. Vendredi dernier, le club banlieusard oranais s’est incliné à domicile face au leader surprise du groupe, en l’occurrence, le MB Tadjenanet, sur le score de 28-24.
Il s’agit de la quatrième défaite des gars de Oued Tlélat contre un seul nul, un parcours qui met en danger cette formation à mi-parcours de la phase aller. L’entraîneur du MCOT, Mohamed Belghit, se montre toutefois confiant quant aux possibilités de son équipe de réussir son objectif, celui de se maintenir en Excellence.
«Comme le club souffre d’énormes problèmes financiers, nous n’avons pratiquement recruté aucun élément, alors que nous avons besoin de joueurs d’expérience, étant donné que l’effectif en place est composé dans sa majorité de jeunes athlètes issus essentiellement de la catégorie juniors», a-t-il expliqué.
Ce technicien, architecte de l’accession de son équipe en élite, s’est dit, en revanche, satisfait du rendement de ses jeunes capés, «qui ne leur manque pas grand chose pour rivaliser avec les ténors du premier palier», a-t-il estimé.
Il cite comme argument les scores souvent serrés ayant sanctionné jusque-là les matchs des siens, qui ont inscrit 123 buts contre 135 encaissés. Les engagements que viennent de prendre le chef de la daïra d’Oued Tlélat ainsi que le président d’APC, lors de la réception, en fin de semaine passée des responsables du MCOT, devraient dénouer un tant soit peu la crise financière qui secoue le club. Ce qui constituerait un stimulant de taille pour les jeunes oranais afin de se ressaisir en prévision de la suite du championnat, espère-t-on du côté de la direction du club.
