Lutte contre l'émigration clandestine: Mise en place d’une commission de coordination sécuritaire à Tipasa

Publié par DK NEWS le 18-11-2019, 15h26 | 3

Une commission de coordination sécuritaire à été mis en place, à Tipasa, au titre des efforts de lutte contre le phénomène de l'émigration clandestine, qui n’a eu de cesse d’attirer de nouvelles victimes, a-t-on appris, dimanche, auprès du chef de l’exécutif de la wilaya.

"Une décision a été émise en vue de la création d’une commission de coordination entre l’ensemble des services de sécurité de la wilaya", a indiqué Mohamed Bouchama dans une déclaration à l’Aps, signalant que celle-ci (commission) se "réunira chaque fois que nécessaire", sous sa présidence "en vue de l’examen de la situation et la prise de décisions appropriées", a-t-il expliqué.

Après avoir souligné l’inscription de cette initiative au titre des mesures entreprises par le Gouvernement pour lutter contre l'émigration clandestine, notamment la décision ministérielle de l’été 2019, portant sur l’impératif de coordination des efforts des services sécuritaires pour prévenir l’extension de ce phénomène, le wali a particulièrement mis l’accent sur les efforts consentis par les différents services sécuritaires de la wilaya, pour "faire face à de nombreuses tentatives d’émigration clandestine, sur les cotes de Tipasa, et la mise en échec de nombreuses parmi elles", sans fournir de chiffres à ce propos.

 "La lutte contre ce phénomène requiert une contribution de la part de tout un chacun, dont la société civile et les masses médias", a-t-il estimé, par ailleurs.

Poursuivant sur sa lancée, M. Bouchama a souligné "l’intérêt crucial" conféré par les autorités supérieurs du pays (à l’instar des autres pays de la planète touchés, qui n’y ont pas échappé), à ce phénomène, au vue, a-t-il dit, des "risques encourus pour la cohésion de la société".

"L’émigration clandestine n’est plus seulement le fait de jeunes chômeurs en bute à des conditions de vie difficiles, mais également d’autres individus relevant de couches sociales autrement plus aisées", a-t-il déploré. Le wali a cité, à cet effet, de nombreuses enquêtes des services compétents ayant attesté que les "jeunes sont souvent victimes de réseaux criminels qui les induisent en erreur via les réseaux sociaux et la Toile bleue, en les incitant à risquer leur vie sur les embarcations de la mort pour rejoindre l’autre rive, en contrepartie de sommes d’argent considérables", a-t-il assuré. Selon Bouchama, la mission de la commission suscitée consistera à "réduire le champs d’action des réseaux d’émigration clandestine", par, a-t-il dit, la prise d’une somme de mesures visant un "contrôle rigoureux des ventes des moteurs de barques, et de tout les équipements de navigation, dont les boussoles et les outils de communication, parallèlement à l’intensification des patrouilles sécuritaires sur les plages, réputées pour être un point de départ pour les candidats à l’émigration clandestine", a-t-il expliqué. Toujours selon le chef de l’exécutif de Tipasa, ces mesures de contrôle adoptées par l’Etat algérien, dans sa lutte contre l’émigration clandestine, ont été accompagnées par d’autres procédures incitatives pour les jeunes, mises en place en coordination avec tous les partenaires concernés, dans le but d'"intégrer cette catégorie sociale (jeunes) dans le processus de développement économique, en leur offrant l’opportunité de bénéficier des offres assurées par nombre de dispositifs d’aide à l’emploi et à la création de PME , parallèlement à l’amélioration du climat des affaires, et de facilitations administratives, bancaires et fiscales", a-t-il fait savoir .

Selon les chiffres fournis par M. Bouchama, les dispositifs Ansej, Cnac et Angem ont contribué à la réalisation de 1.500 projets de jeunes à Tipasa, depuis 2012, avec à la clé la création de 11.353 emplois directs. Des efforts sont, également, consentis, a-t-il ajouté, en vue de l’accélération du rythme de réalisation des zones d’activités à Tipasa, au nombre de 12, au moment où des instructions ont été données, a-t-il précisé, en vue "d’accorder l’accès préférentiel de 20 % de marchés publics, aux micro entreprises en guise de soutien aux jeunes".

Depuis 2017, la wilaya de Tipasa a enregistré le décès de 17 personnes par noyade en mer, contre 71 candidats à l’immigration clandestine sauvés pour la plupart au large des cotes ûOuest de la wilaya, selon un bilan rendu public, la semaine dernière, par les services de la protection civile, au cours d’une Journée nationale sur l’immigration clandestine.