Du sport pour calmer les crises

Publié par DK NEWS le 18-11-2019, 16h12 | 6

La pratique régulière du sport constitue un outil thérapeutique intéressant pour diminuer l'intensité et la fréquence des crises, souligne l'association Epilepsie France.

Les personnes épileptiques n'ont pas de raison d'être sur le banc de touche en matière de pratique sportive. Au contraire, l'activité physique devrait être davantage considérée comme une corde supplémentaire à l'arc thérapeutique. C'est ce qu'a rappelé l'association Epilepsie France, à l'occasion de la journée internationale de l'épilepsie lundi 8 février.

Michèle Vidal est professeure d'activités physiques spécialisée dans l'éducation sportive de patients épileptiques au centre de lutte contre l'épilepsie de la Teppe, près de Valence (Drôme). Son expérience sur le terrain l'a convaincue de l'effet anti-épileptique du sport auprès des patients qu'elle accompagne. "Pour le moment peu d'études scientifiques viennent valider les bienfaits du sport pour le patient épileptique, mais sur le terrain, on observe une réelle diminution de la fréquence et de l'intensité des crises lors de la pratique", explique-t-elle à l'AFP.

Par un mécanisme complexe, le sport arriverait dans le cerveau à prévenir les courts-circuits à l'origine des crises d'épilepsie, ces décharges d'influx nerveux anormaux. "Il y a moins de crises, souvent elles sont moins sévères. Et chez certains patients, cela va améliorer des troubles qui vont accompagner l'épilepsie : des troubles anxieux, dépressifs, du sommeil...", juge de son côté le Dr Gilles Huberfeld, neurologue à l'Hôpital La Pitié-Salpêtrière à Paris, interrogé par Francetvinfo.

Les bienfaits du sport sur les patients seraient multiples. Le bien-être ressenti diminuerait le stress, la peur et l'anxiété, facteurs de risque des crises d'épilepsie. Mais les patients gagneraient en confiance, se sentant moins stigmatisés à cause de la maladie.

Avant de se mettre à un sport, il est conseillé de demander un avis médical qui orientera vers des activités les moins à risque quand on est épileptique. Les activités comme l'escalade, l'alpinisme et la plongée sous-marine sont à éviter par exemple. Et plus généralement toute pratique doit être encadrée par un professionnel.