Rencontre internationale de toxicologie: Proposition d'un projet pour le contrôle des résidus de pesticides dans les fruits et légumes

Publié par DK NEWS le 19-11-2019, 15h00 | 21

Les participants à la 9e rencontre internationale  de toxicologie, clôturée lundi à Oran, ont préconisé une mise en place d’un  projet national pour le contrôle des résidus de pesticides dans les fruits  et légumes.

La présidente de cette rencontre, Pr Nacéra Rezkallah, a estimé qu’il est  nécessaire de créer un tel projet, indiquant que le contrôle se fait  jusqu’à présent de manière parcellaire dans les différentes régions du  pays.

«Dans les pays en développement on estime qu’un tiers des pesticides  utilisés ne sont pas conformes aux normes de qualité internationales»,  a-t-elle souligné, déclarant que «l’utilisation intensive et anarchique des  pesticides dans notre pays n’échappe pas à ce problème où bon nombre de  pesticides ne sont pas homologués et importés frauduleusement».

A Misserghine, région agricole de la wilaya d’Oran, le taux d’utilisation  des pesticides par certains agriculteurs est passé sur les 10 dernières  années de 15% à 75% en 2018, a noté la même spécialiste, qui est aussi  présidente du laboratoire de recherche en santé et environnement de  l’université Oran1.

Des mesures pour la gestion de ces stocks devraient être adoptées pour  éviter la contamination du sol et des nappes phréatiques par des produits  chimiques dangereux pour la santé et l’environnement, a noté Pr Rezkallah. Pour sa part, Pr Mohamed Brahim, expert en santé du travail et toxicologie  professionnelle de Toulouse (France), qui a dressé un état des lieux de la  recherche actuelle sur les effets des pesticides sur la santé de la  population et des travailleurs exposés, a pour sa part insisté sur  l’importance de contrôler l’utilisation des pesticides, qui peuvent être à  l’origine de beaucoup de maladies comme des cancers et des troubles  neurologiques. La problématique des stocks périmés d’organochlorés a, par ailleurs, été  abordée par les participants. Ces stocks constituent une source de  contamination des eaux souterraines, ce qui suscite des inquiétudes quant  aux impacts sur l’environnement et sur la santé de la population, a-t-il  affirmé.