Société

Maroc - médias Incarcération d'un journaliste: Vague internationale de réprobation et de condamnation

Publié par DK NEWS le 28-12-2019, 16h33 | 8
|

M. Radi a été entendu jeudi par la police judiciaire marocaine qui l'a déféré devant le procureur. Celui-ci a décidé de le placer en détention et son procès a débuté dans la foulée le même jour.
Ses avocats ont demandé sa remise en liberté provisoire, ce qui a été rejeté par le tribunal de première instance de Casablanca.
La prochaine audience a été fixée au 2 janvier.
Le journaliste, âgé de 33 ans, est poursuivi pour un tweet publié en avril fustigeant le verdict d'un magistrat contre des membres du "Hirak", un mouvement de contestation sociale qui a agité le nord du Maroc en 2016 et 2017. M. Radi, qui a collaboré avec plusieurs médias, avait déjà été entendu une première fois par la police judiciaire en avril et une enquête avait alors été ouverte. Il est jugé en vertu de l'article 263 du Code pénal, qui punit d'un mois à un an de prison "l'outrage à magistrat". L'arrestation de ce journaliste considéré comme une figure médiatique du Mouvement du 20-Février a suscité une vague d'indignation parmi les ONG et sur les réseaux sociaux.
"Nous exhortons les autorités marocaines à abroger tous les articles du Code pénal applicables à la liberté d'expression et d'information", a écrit Reporters sans frontières (RSF) dans un communiqué vendredi, appelant à sa "libération immédiate". Le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) a également appelé à "l'annulation immédiate" des poursuites à l'encontre d'Omar Radi. L'association Freedom Now a pour sa part fustigé une escalade de violations des droits humains et de la liberté d'expression dans le royaume, selon elle. Ces ONG ont dénoncé une instrumentalisation du pouvoir judiciaire au Maroc pour "régler les comptes" avec les critiques et les opposants. Un nouveau Code de la presse ne prévoyant plus de peines de prison est entré en vigueur en 2016 au Maroc, mais les journalistes continuent d'être poursuivis selon le Code pénal.
Des ONG internationales s'inquiètent des condamnations de journalistes en vertu de ce dernier.
Dans son dernier classement annuel sur la liberté de la presse, RSF a classé le Maroc 135e sur 180 pays.

 

|
Haut de la page

CHRONIQUES

  • Walid B

    Grâce à des efforts inlassablement consentis et à une efficacité fièrement retrouvée, la diplomatie algérienne, sous l’impulsion de celui qui fut son artisan principal, en l’occurrence le président de la République Abdelaziz Bouteflika, occupe aujour

  • Boualem Branki

    La loi de finances 2016 n’est pas austère. Contrairement à ce qui a été pronostiqué par ‘’les experts’’, le dernier Conseil des ministres, présidé par le Président Bouteflika, a adopté en réalité une loi de finances qui prend en compte autant le ress

  • Walid B

    C'est dans le contexte d'un large mouvement de réformes sécuritaires et politiques, lancé en 2011, avec la levée de l'état d'urgence et la mise en chantier de plusieurs lois à portée politique, que ce processus sera couronné prochainement par le proj

  • Boualem Branki

    La solidité des institutions algériennes, la valorisation des acquis sociaux et leur développement, tels ont été les grands messages livrés hier lundi à Bechar par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Nouredine Bédoui.

  • DK NEWS

    Le gouvernement ne semble pas connaître de répit en cette période estivale. Les ministres sont tous sur le terrain pour préparer la rentrée sociale qui interviendra début septembre prochain.

  • Walid B

    Dans un contexte géopolitique régional et international marqué par des bouleversements de toutes sortes et des défis multiples, la consolidation du front interne s'impose comme unique voie pour faire face à toutes les menaces internes..

  • Walid B

    Après le Sud, le premier ministre Abdelmalek Sellal met le cap sur l'Ouest du pays où il est attendu aujourd'hui dans les wilayas d'Oran et de Mascara pour une visite de travail et d'inspection.