Incendie L'Australie fait appel à 3.000 militaires réservistes

Publié par DK NEWS le 04-01-2020, 17h43 | 18

«Cette décision permet d'avoir plus d'hommes sur le terrain, plus d'avions dans le ciel, plus de navires en mer», a déclaré M. Morrison, critiqué pour sa gestion de ces incendies meurtriers qui durent depuis le mois de septembre.
Un général deux étoiles a été nommé pour superviser l'intervention de l'armée et le HMAS Adelaide - un porte-hélicoptères - a été déployé pour contribuer à l'effort de lutte contre ces feux.
Depuis des mois, l'armée australienne apporte son aide en matière de reconnaissance aérienne, de cartographie, de recherche et de sauvetage, de logistique et de soutien aérien.
Environ 2.000 militaires ont déjà été déployés.
«Le gouvernement n'a pas pris cette décision à la légère», a affirmé la ministre de la Défense Marise Payne.
«De mémoire d'homme, c'est la première fois qu'un tel nombre de réservistes est ainsi appelé et, en fait, je crois même que c'est la première fois dans l'histoire de notre nation», a-t-elle souligné.
Un nombre beaucoup plus restreint de réservistes avait déjà été déployé pour aider à lutter contre des incendies dans le Queensland.
Cette annonce intervient alors que le Premier ministre fait l'objet depuis des semaines de critiques en raison de sa gestion de la crise.
Ce week-end s'annonce catastrophique sur le front des incendies.
Les températures caniculaires attendues samedi - dépassant les 40 C - s'accompagneront de vents violents qui risquent d'attiser les centaines de feux de forêt brûlant à travers le pays depuis quatre mois, dont la plupart sont hors de contrôle.
Depuis le début de la saison des incendies en septembre, au moins 22 personnes sont décédées, des dizaines d'autres personnes sont portées disparues et plus de 1.300 maisons ont été réduites en cendres. Une surface équivalente à deux fois la Belgique a brûlé.
 
Le bilan des incendies en Australie s'alourdit à 20 morts 
Le bilan des violents feux de brousse qui ravagent l'Australie est passé vendredi à vingt morts, ont indiqué les autorités, précisant que des milliers de pompiers luttaient contre plus de 150 grands incendies qui ont détruit plus de 5 millions d'hectares.
Cette semaine, dix personnes ont été tuées par les incendies dans les Etats de la Nouvelle-Galles du Sud et du Victoria qui ont isolé des villes entières, détruit des centaines de maisons et choqué le monde avec des images d’habitants et de touristes contraints de se réfugier sur les plages.
Une évacuation de masse a été ainsi ordonnée sur un tronçon côtier de 350 kilomètres de Nowra - à environ trois heures de route au sud de Sydney - jusqu'à la frontière avec l'Etat du Victoria, où un état d’urgence a été décrété sur une superficie plus grande que la Belgique.
Les feux de brousse, qui sévissent dans les six Etats australiens, ont causé le plus grand nombre de décès depuis le brasier qui avait tué 173 personnes en février 2009.
Baptisé «Samedi noir», le brasier du 7 février 2009 est considéré comme la catastrophe naturelle la plus meurtrière de l'Australie moderne.
Plus de 5 millions d'hectares sont déjà partis en fumée depuis le début de la saison des incendies en septembre dernier.
L'ampleur des feux de brousse éclipse les incendies de Californie en 2018, qui ont détruit environ 700.000 hectares.
Selon l'Université technologique de Sydney, quelque 480 millions d'animaux indigènes auraient péri dans les flammes, notamment dans l'Etat de la Nouvelle-Galles du Sud, tandis que des dizaines de milliers de têtes de bétail auraient été perdues dans l’Etat du Victoria, selon le ministre d’Agriculture de l’Etat.
La catastrophe a attisé les inquiétudes croissantes concernant le changement climatique sur le continent le plus sec du monde et a déclenché une réaction violente contre le gouvernement conservateur.
Le Premier ministre Scott Morrison a été chahuté jeudi par des habitants en colère lors de sa visite dans la ville de Cobargo, touchée par les feux de brousse, où deux personnes sont mortes plus tôt cette semaine, tandis que d'autres ont refusé de lui serrer la main et ont appelé à davantage de ressources pour faire face à la catastrophe.
Les écologistes ont appelé le gouvernement à prendre des mesures plus concertées pour réduire les émissions dans un pays qui tire la majeure partie de son énergie de la combustion de combustibles fossiles et génère des revenus massifs grâce aux exportations du charbon. 

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