France Plusieurs zones de conchyliculture contaminées par le virus de la gastro-entérite dans l'Ouest

Publié par DK NEWS le 05-01-2020, 17h14 | 7

En raison de la détection du «norovirus», cause la plus courante de gastro-entérite, tous les coquillages en provenance de la zone de la baie du Mont-Saint-Michel et la zone conchylicole d'Hirel (Ille-et-Vilaine) «sont interdits de pêche, de ramassage, d'expédition et de commercialisation», a indiqué la préfecture d'Ille-et-Vilaine dans un communiqué.
Par arrêté du 3 janvier, la préfecture interdit la pêche, le ramassage, et la commercialisation de tous les coquillages de ces zones «jusqu'au rétablissement d'une situation sanitaire satisfaisante».
Des rappels de produits ont également été réalisés.
Dans le Morbihan, la préfecture a déjà pris quatre arrêtés similaires entre le 18 décembre et le 2 janvier, faisant état de «cas humains groupés» de maladie après la consommation d'huîtres.
Le Comité régional de conchyliculture (CRC) de Bretagne Sud, cité par l'agence AFP, dénonce la pollution de rejets côtiers et estime à 150 le nombre d'entreprises ostréicoles concernées dans le Morbihan, sur un total de 330.
«Nous avons depuis Noël un phénomène de gastro-entérite, mais les rejets ne sont pas toujours bien traités par les stations d'épuration et le virus se retrouve en milieu maritime, ce d'autant plus avec les pluies que nous avons eues», explique Philippe Le Gal, président du CRC, qui réclame une enquête sur les systèmes d'assainissement de certains propriétaires.
«Sept zones de production sont concernées dans le département, elles ont été fermées pendant les fêtes de Noël et aujourd'hui il ne reste que des huîtres bonnes à la consommation», rassure-t-il, tout en demandant au préfet et à l'Etat d'enquêter sur l'origine de cette contamination.
Dans une pétition lancée le 1er janvier, «l'Alliance ostréicole» du Morbihan réclame une «prise en charge immédiate de l'urgence écologique et une indemnisation substantielle de tous les ostréiculteurs».
Les producteurs mettent en cause l'Etat, «incapable de protéger le littoral» mais aussi les collectivités.
«Les élus du Morbihan se gargarisent d'accueillir toujours plus d'habitants et de touristes, signant des permis de construire à tour de bras tout en oubliant de veiller à la gestion des rejets humains et de l'assainissement», critiquent-ils.