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Libye: Après les forces de Haftar, le GNA annonce accepter le cessez le feu

Publié par DK NEWS le 12-01-2020, 15h40 | 34
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Le Gouvernement d'union nationale (GNA) a accepté dimanche l'appel à un  cessez-le-feu en Libye lancé par Moscou et Ankara, quelques heures après  l'annonce par le maréchal Khalifa Haftar, de la cessation des hostilités. En réponse à l'appel mercredi des présidents turc, Recep Tayyip Erdogan,  et russe, Vladimir Poutine, le chef du GNA, Fayez al-Sarraj, a annoncé dans  un communiqué «un cessez-le-feu à partir du (dimanche) 12 janvier à 00H00»,  soulignant le «droit légitime» de ses forces de «riposter à toute attaque  ou agression qui pourrait provenir de l'autre camp». 
Dans la soirée de samedi, les forces de Khalifa Haftar avaient annoncé un  cessez-le-feu à partir de dimanche 00H00 (22H00 GMT), en réponse à l'appel  lancé mercredi par Moscou et Ankara. Mais, les forces de Haftar, basées à Benghazi dans l'est libyen, ont  prévenu que ce cessez le feu, dans un bref communiqué, que la «riposte sera  sévère en cas de violation de la trêve par le camp adverse», en allusion  aux forces du Gouvernement d'union nationale (GNA), basé à Tripoli. 
Avant l'annonce du maréchal Haftar, le président Russe Vladimir Poutine et  la chancelière allemande Angela Merkel s'étaient rencontrés samedi à  Moscou. 
«Je compte vraiment sur le fait que dans quelques heures, (...) comme nous  l'avons demandé avec le président turc, (Recep Tayyip) Erdogan, les parties  au conflit libyen cesseront le feu», avait déclaré M. Poutine à l'issue de  la rencontre. 
Le président turc Recep Tayyip Erdogan et son homologue russe Vladimir  Poutine ont appelé mercredi à Istanbul à l'instauration de ce cessez-le-feu  et samedi, la Turquie a demandé à la Russie de convaincre le général Haftar  de le respecter. 
 
Poursuite des efforts de médiation de l'Algérie  
L'Algérie poursuit de son côté ses efforts de médiation dans la crise  libyenne, notamment sur le front africain et multiplie les consultations  avec les pays de l'Union africaine, autant qu'avec les pays européens, dont  l'Italie. Le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune avait reçu samedi à  Alger le ministre congolais des Affaires étrangères et de la coopération,  Jean-Claude Gakosso. Un communiqué de la présidence de la République indique en effet que le  président Abdelmadjid Tebboune a reçu le ministre congolais des Affaires  étrangères et de la coopération, Jean-Claude Gakosso. Celui-ci, précise  t-on de même source, lui a remis un message du président congolais en sa  qualité de président du Comité de haut niveau de l’Union Africaine (UA) sur  la Libye. Ce message est «une invitation adressée au président de la République pour  assister à la réunion que le Comité compte tenir le 25 janvier courant»,  précise le communiqué. ''L'audience a été l'occasion d'évaluer la situation  en Libye, ce pays frère, et l'échange de vues sur les voies à même de  mettre fin aux hostilités et aux ingérences étrangères et de dynamiser le  processus des négociations entre les parties libyennes ainsi que le rôle de  l'UA dans la relance du processus de paix dans ce pays frère, loin de toute  ingérence étrangère», ajoute la même source. Soucieuse de rester à «équidistance» des deux camps, Alger a rejeté toute  ingérence étrangère en Libye et a exhorté toutes «les parties libyennes à  retourner rapidement à la table des négociations». Lundi dernier, en recevant le chef du GNA, Fayez El Serraj, le président  Abdelmadjid Tebboune avait rappelé «l’attachement de l’Algérie à préserver  la région de toute ingérence étrangère» au moment où la Turquie a décidé de  déployer des troupes en Libye «en soutien» au GNA dans la bataille de  Tripoli. Au terme de cet entretien, l’Algérie a appelé la communauté  internationale, en particulier le Conseil de sécurité, à «prendre ses  responsabilités» et à «imposer un cessez-le-feu». L’appel d’Alger a été suivi mercredi par la Turquie et la Russie, dont les  deux dirigeants, Recep Tayyip Erdogan et Vladimir Poutine, ont appelé à  Istanbul à un cessez-le-feu à partir de ce dimanche 12 janvier à minuit en  Libye. 
Avec l'Italie par ailleurs, l'Algérie enregistre «une convergence de vues  sur la nécessité d'intensifier les efforts pour un cessez-le-feu immédiat»,  explique un communiqué de la présidence de la république. Cessez le feu est  un prélude, estime t-on à Alger, «à la reprise du dialogue entre les  parties libyennes belligérantes à même de trouver une solution politique  qui garantit l'unité du peuple libyen et l'intégrité territoriale de la  Libye et préserve la souveraineté nationale, loin de toute pression et  ingérence étrangère.»  Enfin, la chancelière allemande, en visite en Russie pour la première fois  depuis le printemps 2018, a dit espérer pouvoir bientôt lancer «les  invitations pour une conférence à Berlin sous l'égide de l'ONU», afin que  la Libye puisse redevenir un pays «souverain et pacifié».

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