Règlement de la crise en Libye: Le cessez-le-feu salué comme un pas important vers la reprise du dialogue

Publié par DK NEWS le 13-01-2020, 16h25 | 1

 L’Algérie a salué le cessez-le feu, appelant toutes les composantes  libyennes à son respect et à la reprise rapide du processus de dialogue  national inclusif pour parvenir à une solution politique pacifique tenant  compte de l'intérêt supérieur de la Libye et de son peuple. 
L'Algérie a rappelé, dans ce cadre, «sa position constante en faveur d'un  règlement politique pacifique via un dialogue libo-libyen» et réitère son  appel à toutes les parties à «faire prévaloir la sagesse et le dialogue  pour sortir ce pays frère et voisin de la crise qu'il traverse et qui ne  cesse de menacer la stabilité des pays voisins et de la région toute  entière». L'Algérie a réaffirmé, en outre, qu'elle «poursuivra ses efforts en faveur  d'une solution politique pacifique garantissant l'unité et la souveraineté  du peuple libyen dans le cadre de la paix et de la stabilité loin de toute  ingérence étrangère, qui n'a fait qu'aggraver la situation et torpiller les  efforts de règlement à travers le dialogue».  Pour leur part, l'ONU, les Etats-Unis, l'Union européenne (UE) et la  Ligue des Etats arabes ont tous salué le cessez-le-feu y voyant . La Ligue arabe a salué la déclaration du cessez-le-feu entre les parties  au conflit en Libye, appelant à la reprise du processus politique pour  régler la crise. 
L'organisation panarabe a appelé «les deux parties du conflit à se  conformer à la cessation des hostilités, à £uvrer pour la désescalade sur  le terrain, et à participer avec bonne intention aux efforts visant à  élaborer les mesures nécessaires pour la permanence du cessez-le-feu». Pour la Tunisie, il s’agit d'«un pas important pour mettre fin à  l'effusion de sang en Libye et baliser la voie à la reprise des  négociations sous les auspices des Nations Unies». Par ailleurs, l'Italie par la voix du ministre des Affaires étrangères,  Luigi Di Maio, a salué l'annonce d'un cessez-le-feu en Libye y voyant «une  bonne nouvelle» à même de créer «un espace pour plus de dialogue» en vue  d»'atteindre la stabilité dans le pays et dans la région».    Pour le Premier ministre italien Giuseppe Conte, la décision d'un  cessez-le-feu en Libye est une «première étape» dans la recherche d'une  solution politique. «Il y a encore un long chemin à parcourir, mais c'est  la bonne direction», a-t-il affirmé. 

Le cessez-le-feu fruit d'intenses efforts de la diplomatie  algérienne
Le cessez-le-feu en Libye est le couronnement d'intenses efforts de  l'Algérie en vue d'une solution politique et inclusive à la crise telle que  préconisée par les Nations Unies. 
Les parties libyennes, le président du Conseil présidentiel du  gouvernement d'union (GNA), Fayez al Sarradj, et le maréchal Khalifa  Haftar, ont répondu à l'appel pour un cessez-le-feu, ouvrant  la voie aux  tractations pour un règlement politique à la crise qui secoue la Libye  depuis la chute du leader libyen Mouammar El Gueddafi en 2011.     Al-Sarraj et Haftar doivent «déterminer» lundi à Moscou «les modalités du  règlement futur en Libye, y compris la possibilité de signer un accord sur  le cessez-le-feu et ses détails», a précisé le chef du groupe de contact  russe sur la Libye, Lev Dengov.   
S'exprimant lors d'une courte intervention, M. al- Sarraj a appelé les  Libyens «à tourner la page du passé» et à «rejeter la discorde et resserrer  les rangs pour se lancer vers la stabilité et la paix».  Selon le président du Conseil d'Etat (l'équivalent d'un Sénat) basé à  Tripoli, Khaled al-Mechri, la signature de cet accord ouvrira la voie à la  relance du processus politique, après neuf mois de combats meurtriers aux  portes de la capitale libyenne, Tripoli. 
Cette trêve doit servir de prélude à une conférence sur la Libye à Berlin  sous l'égide de l'ONU courant janvier, qui permettra l'émergence d'un  dialogue politique à même de résoudre cette crise. Soucieuse de rester à «équidistance» des deux parties en conflit en Libye,  Alger n'a cessé de rejeter toute ingérence étrangère dans ce pays frère et  a exhorté toutes «les parties libyennes à retourner rapidement à la table  des négociations». 
Lundi dernier, en recevant le chef du GNA, Fayez El Serraj, le Président  de la République, Abdelmadjid Tebboune, a réitéré «l’attachement de  l’Algérie à préserver la région de toute ingérence étrangère», insistant  sur une solution libyenne. 
Au terme de l'entretien, l’Algérie avait appelé la communauté  internationale, en particulier le Conseil de sécurité, à «prendre ses  responsabilités» et à «imposer un cessez-le-feu».  L’appel d’Alger a été suivi mercredi par la Turquie et la Russie, dont les  deux dirigeants, Recep Tayyip Erdogan et Vladimir Poutine, avaient  également appelé à un cessez-le-feu. 
L’Algérie avait également accueilli, le chefs de diplomatie turc, Mevlut  Cavusoglu, égyptien Sameh Choukri et italien Luigi Di Maio.