Voila que L’Algérie se trouve à une étape stratégique dans son évolution. Stratégique car elle est arrivée à un niveau où le regard collectif est fatalement fixé sur la paix sachant qu’il est impératif d’en protéger le processus et de rendre celui-ci définitivement irréversible. Oui, nous sommes arrivés au stade où il faudrait faire de la réconciliation nationale une valeur et une constante nationale dont sa constitutionnalisation l’intégrera comme incontournable.
Les populations qui portent les revendications de la Constitution n’oublient certainement pas que pour cette autre revendication qu’est l’officialisation de la langue tamazight, c’est le Président de la République qui avait décidé de l’officialiser dans sa dimension nationale.
La paix qui est une valeur nationale est fatalement liée à la réconciliation nationale. Un peuple réconcilié l’est d’abord dans toutes ses dimensions et dans toutes ses composantes, sachant que la réconciliation nationale est étroitement liée à la paix et à la sécurité et qu’après, ça sera le tour de l’élaboration des lois d’application et des règlements qui vont avec.
Autant dire que prochainement, l’Algérie sera entièrement fixée sur la consolidation de la Constitution qui sera renforcée par tout un arsenal législatif et juridique.
La réconciliation nationale est une valeur dans notre société qui veut construire sur le renoncement définitif à la pratique de la violence. C’est un atout pour la construction de la démocratie, de l’Etat de droit, de la réalisation de la tolérance et la relance de l’économie.
Des milliers d’éléments des groupes armés ont rejoint la concorde civile puis la réconciliation nationale. La réconciliation nationale est motivée par nombre d’arguments tous étant importants les uns par rapport aux autres. D’abord, il faudrait abaisser au maximum les souffrances des populations. Ensuite, il faudrait impérativement sortir des violences qui inscrivent les Algériens dans la perspective des vengeances et des revanches. Les Algériens sont condamnés à vivre ensemble, à se rencontrer dans la vie courante. Quel chemin prendraient-ils pour s’éviter ?
L’encadrement juridique de la réconciliation constitutionalisée va être étudié et amendé comme s’agissant d’une extrême importance et elle l’est certainement, car quoi de plus urgent que la prise de décision dans son volet «paix». Le Président a décidé que pratiquement tout est extrêmement urgent.
En toute urgence, s’il y a des retards cumulés ; c’est l’heure de tout rattraper. Le retard à rattraper a généré un surplus d’efforts et de moyens.
On comprend ainsi le pourquoi de l’instruction présidentielle adressée à l’Exécutif. Il ne faudrait surtout pas s’immobiliser pour maintenir le statu quo en matière de réformes qui contribueront à lever tous les obstacles sur le chemin du développement. Pas seulement sur ce chemin mais également sur celui de la mobilisation de toutes les forces disponibles maintenant qu’est prise l’exacte connaissance de tous les problèmes rencontrés et plus particulièrement leur mesure.
Le Président Bouteflika a dit comprendre le sens du vote des populations qui ont opté pour la stabilité et la paix depuis toutes les élections et les référendums qui ont eu lieu.La concorde civile a permis d’extraire de la pratique de la violence nombre important de terroristes. 6 500 personnes ont remis leurs armes et rejoint la concorde. On imagine le nombre de citoyens qui ont échappé à la mort. Puis cinq années plus tard, ce fut la réconciliation nationale qui a fait intéressé environ 7 000 personnes.
De février 2006 à août 2006, après la promulgation de la réconciliation nationale, 2 400 éléments des groupes armés terroristes ont rejoint la réconciliation nationale. De toutes façons, selon maître Merouane Azzi, la démarche de réconciliation a réussi à 95%.
