Cancer de la langue Qu’est-ce que c’est ?

Publié par DK NEWS le 15-01-2020, 17h59 | 13

Si on connaît bien le cancer de la gorge, le cancer de la langue est un peu plus méconnu. Pourtant, il touche environ 2000 personnes chaque année en France, dont 90% d’hommes (d’une moyenne d’âge de 55 ans).
Comme pour les autres cancers oro-pharyngés (cancer de la gorge, cancer du larynx…) l’alcool mais surtout le tabac et le cannabis sont les principaux responsables des cancers  de la langue. Mais une recrudescence récente de ce type de cancers a poussé les médecins américains  à chercher d’autres facteurs de risque et c’est ainsi qu’ils ont découvert que le papillomavirus humain (HPV), responsable du cancer du col, était également à l’origine de cancers de la gorge et de la bouche, transmis lors de relations oro-génitales «chez des sujets devenus sexuellement actifs très jeunes et ayant eu de multiples partenaires».

Une longue rééducation
La langue est composée de deux parties : la première est fixée à la partie inférieure de la bouche et au niveau du pharynx ; la deuxième partie est la «langue mobile» : celle que vous utilisez pour manger ou pour parler.  Le cancer peut toucher l’une des deux parties ou la totalité de la langue.
Comme le chanteur Michel Delpech vient d’en témoigner, ce cancer est une véritable épreuve. Outre la radiothérapie et la chimiothérapie, soigner ce cancer nécessite une opération chirurgicale lourde :  il faut enlever la tumeur puis reconstruire une langue. Mais cette opération n’est que le début d’un long processus de guérison car le patient doit ensuite travailler de longs mois avec un kinésithérapeute et avec un ortophoniste pour réapprendre à déglutir et à parler.

Quels sont les symptômes
Le cancer de la langue est peu douloureux au début de son évolution ; c’est pourquoi il est souvent diagnostiqué tardivement. Au tout début, le patient ressent une gêne à la mastication ou pour prononcer certains mots. Le diagnostic est posé plus tard, lorsqu’apparaît une douleur au niveau de l’oreille située du côté que la tumeur ou une adénopathie (c’est-à-dire un ganglion qui s’enflamme) sous le menton ou dans le cou.