Catastrophes Elaboration d’une cartographie des zones inondables, lancement d'études au niveau de 30 sites expérimentaux

Publié par DK NEWS le 17-01-2020, 15h57 | 5

 L’Agence nationale de gestion intégrée des ressources en eau (AGIRE), a lancé, dans le cadre des efforts de lutte contre les inondations, des études au niveau de 30 sites expérimentaux, classés parmi les régions les plus exposées à ce type de catastrophes naturelles, en vue de l’élaboration d’une cartographie des zones inondables en Algérie, a-t-on appris auprès du directeur de cet organisme. «L’AGIRE a procédé, en collaboration avec l'Agence spatiale algérienne et l’Agence nationale des ressources hydrauliques, au lancement d’études au niveau d’une trentaine de sites expérimentaux exposés au risque des inondations, grâce à l’usage des techniques de télé-détection (images satellites entre autres)», a indiqué, à l’APS, Hassan Benmouffok, estimant cette démarche susceptible d'«aider au développement des plans de prévention de ce type de catastrophes naturelles», a-t-il souligné. 

Ces études ont notamment englobé, a-t-il ajouté, «des wilaya ayant déjà été le théâtre d’inondations exceptionnelles, ayant donné lieu à des pertes en vie humaines, en plus de dégâts matériels considérables, dont Alger, Tamanrasset, Annaba, Skikda, Batna, Khenchela, Bechar et Sidi Belabbes», a précisé le même responsable. Il a souligné que le but assigné à ces études, devant être élargies à l’avenir à d’autre sites classés parmi des zones à très haut risque d’inondation, au nombre de 230 à l’échelle nationale, est de «déterminer l’ampleur des dégâts éventuels», en cas de survenue d’inondations à leur niveau.
Toujours, selon M. Benmouffok, les résultats de ces études «vont constituer une base pour l’élaboration d’une cartographie des zones inondables, devant être soumise aux responsables locaux, en vue de sa prise en considération dans l’élaboration des plans urbanistiques». L'objectif étant, a-t-il dit, d'«éviter l’édification de constructions au niveau des sites exposés à un haut risque d’inondation». «Une implication du citoyen, dans cet effort de lutte consenti par l’Etat, est également nécessaire», a-t-il soutenu, appelant, celui-ci (le citoyen) «à privilégier l’esprit citoyen et civique, en veillant notamment à ne pas jeter de déchets dans les avaloirs, et à ne pas ériger de constructions sur les berges des cours d’eau». 
A noter que l’Etat a affecté une enveloppe globale de 311,432 milliards de DA pour la mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte contre les inondations établie à l’horizon 2030, laquelle a été repartie à raison de 136 milliards de DA pour les actions structurelles, 62 milliards DA pour les actions non structurelles et 112 milliards de DA pour l’aménagement des bassins versants.