Etats Unis-Suède Certains louveteaux rapportent aussi la balle comme les chiens, concluent des scientifiques

Publié par DK NEWS le 17-01-2020, 16h57 | 8

De telles scènes se sont très certainement répétées depuis la  domestication du «meilleur ami de l'homme», il y a 15.000 ans. Mais, selon une nouvelle étude, certains louveteaux savent eux aussi  rapporter la balle. 
Cette découverte, publiée dans la revue iScience, bouleverse l'hypothèse  longtemps soutenue selon laquelle la capacité à interpréter des  comportements sociaux profondément humains est réservée aux chiens, et  résulte d'un processus de sélection dû à l'élevage. 
Elle a été faite par hasard, lorsque des chercheurs suédois ont soumis 13  louveteaux nés de trois portées différentes à des tests comportementaux. 
L'équipe a élevé des bébés loups et des chiots depuis l'âge de 10 jours  afin de tenter de répondre aux questions sur les différences --et  similarités-- entre les deux espèces. 
C'est seulement au sein de la troisième portée que l'auteure principale de  l'étude, Christina Hansen Wheat, de l'université de Stockholm, a remarqué  que des louveteaux âgés de huit semaines étaient eux aussi attentifs  lorsqu'un étranger lançait une balle en leur demandant de la rapporter --  et ce sans avoir été entraîné auparavant. «Quand j'ai vu le premier louveteau rapporter la balle, j'ai eu la chair  de poule -- ouah, ça c'est inattendu», a-t-elle raconté à l'AFP. «Ensuite,  deux autres ont fait pareil, c'était vraiment enthousiasmant.» 
Trois des treize louveteaux ont ainsi montré qu'ils pouvaient jouer à  ce jeu avec constance. Ces variations dans la réponse des loups -- ancêtres des chiens -- à des  comportements humains ont ainsi pu être, dès l'origine, un facteur clé dans  leur sélection par les hommes préhistoriques. Selon la chercheuse, cette découverte ajoute «une nouvelle pièce au  puzzle» de la domestication canine, un champ de recherche très mouvant, les  scientifiques étant en désaccord sur la chronologie, l'origine géographique  et les conditions ayant conduit à l'un des partenariat les plus féconds  entre l'homme et le règne animal. 
Et puisque qu'un tel trait de caractère peut être absent chez la majorité  des loups mais présent chez d'autres, un grand nombre d'entre eux devront  être testés, prévient-elle, afin d'identifier le ou les gène(s)  responsable(s) de ces différences.