Conférence de Berlin: Mobiliser les efforts internationaux pour régler la crise en Libye

Publié par DK NEWS le 18-01-2020, 18h51 | 9

Depuis le début de cette crise, l'Algérie n'a eu de cesse de prôner la non  ingérence dans les affaires internes de la Libye et d'appeler les parties  en conflit au dialogue pour parvenir à une solution politique à long terme.
La position adoptée par l'Algérie vis-à-vis du conflit en Libye, pays avec  lequel elle partage une bande frontalière de 982 km, va au delà du facteur  géographique en ce sens où elle procède de la doctrine de sa politique  étrangère, basée sur le respect de la souveraineté des Etats et le rejet de  toute immixtion dans leurs affaires internes, tout en faisant prévaloir les  solutions politiques et les choix diplomatiques.
Partant, l'Algérie s'emploiera à Berlin à convaincre de la nécessité d'une  détente de la situation en Libye au lieu d'en faire un terrain de règlement  de comptes et de défense d'intérêts étroits.  
Dans cet esprit, elle a intensifié récemment ses efforts pour amener les  parties en conflit à s'asseoir autour de la table de négociations afin de  préserver l'effusion du sang des Libyens. A ce propos, le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait  déclaré que l'Algérie étant la plus concernée par la stabilité de la Libye,  consentira davantage d'efforts pour la préservation de son intégrité  populaire et territoriale. Il avait rappelé, dans ce sillage, que l'Algérie qui doit être un  partenaire dans tous les processus de règlement de la crise, n'acceptera  point qu'elle soit écartée de la solution en Libye, c'est pourquoi, il a  été décidé lors de la réunion du Haut Conseil de Sécurité, de réactiver du  rôle de l'Algérie sur le plan international, notamment en ce qui concerne  la crise libyenne et la situation au Mali.
Dans ce contexte, Alger a connu récemment un véritable ballet diplomatique  avec le déplacement de parties en lien direct avec le conflit en Libye, à  commencer par le président du Conseil présidentiel du Gouvernement d'union  nationale (GNA) libyen Fayez El-Serraj accompagné d'une délégation, suivie  respectivement du ministre turc des affaires étrangères (AE), Mevlut  Cavusoglu, du chef de la diplomatie italienne, Luigi Di Maio, du ministre  égyptien des affaires étrangères, Sameh Chokri et du président du Conseil  italien, Giuseppe Conte.    
Dans le cadre des efforts de l'Algérie visant le rapprochement des vues  entre les différentes composantes et parties libyennes pour renouer avec le  dialogue inclusif, une délégation représentant le Maréchal Khalifa Haftar a  effectué également une visite à Alger.  

La quête d'une solution politique pour le rétablissement de la paix  escomptée
L'Allemagne table sur l'aboutissement de la Conférence, prévue sous  l'égide de l'ONU, à un compromis à même de mettre fin au chaos prévalant  dans en Libye.
Si le défi majeur de cette Conférence est de faire la différence par  rapport aux précédentes initiatives internationales à travers la relance du  processus politique viable, le rapprochement des vues de toutes les parties  internationales concernées par le conflit demeure un défi tout aussi  difficile et complexe.       
L'Allemagne reste optimiste quant aux chances de la Conférence de  déboucher à des résultats positives pour mettre fin aux divisions que vit  le pays depuis l'automne de 2011 et aux hostilités en cours depuis avril  dernier aux frontières de la capitale Tripoli entre les forces du  Gouvernement libyen d'union nationale (GNA) et les forces de Khalifa  Haftar.  
La Conférence de Berlin intervient quelque jours après les discussions de  paix tenues à Moscow entre les deux parties belligérantes en Libye. Ces  discussions ont été couronnées par la signature de l'accord de  cessez-le-feu par le GNA tandis que le maréchal Khalifa Haftar a demandé du  temps supplémentaire pour l’examiner. Cette Conférence verra la participation des cinq membres permanents du  Conseil de sécurité de l’ONU (Etats-Unis, Russie, Chine, France et  Grande-Bretagne) ainsi que l'Algérie, la Turquie, l'Italie, l'Egypte, les   Emirats Arabes Unis (EAU) et la République du Congo, président du Comité de  haut niveau de l'Union africaine (UA) sur la Libye. Seront également présents le Secrétaire général de l'ONU, Antonio  Guterres, outre l'Union européenne (UE), l'Union africaine (UA) et la ligue  des Etats arabes.