Selon une étude Certains hackers prennent la rançon ET les données

Publié par DK NEWS le 25-01-2020, 16h18 | 7

Il est communément admis qu'il vaut mieux  payer la rançon exigée par des hackers en échange de la «libération» de  données séquestrées, parce que les criminels ont intérêt à honorer leur  parole au risque de tuer la poule aux £ufs d'or. 
Mais une nouvelle étude publiée jeudi montre que bon nombre de pirates  informatiques prennent simplement l'argent, en général de la cryptomonnaie  intraçable et disparaissent. 
Un sondage mené par les chercheurs de la société Proofpoint a trouvé qu'un  tiers des organisations victimes d'un rançongiciel --qui permet aux pirates  informatiques de chiffrer les données de leur victime comme un hôpital où  une administration et de n'y redonner accès qu'en échange du versement  d'une somme d'argent-- acceptent de payer la rançon. Quelque 22% de ces victimes qui payent affirment n'avoir jamais eu les  codes pour décrypter leurs données et 9% indiquent même que les criminels  ont demandé plus d'argent après le versement de la première somme. 
«Un grand nombre parmi ceux qui ont payé la rançon ont appris une vieille  leçon: les voleurs n'ont pas d'honneur», souligne l'étude publiée par  l'entreprise californienne spécialisé dans les questions de sécurité. 
Le sondage a porté sur 600 professionnels de sécurité informatique dans 7  pays et a révélé que 65% des organisations pour lesquelles ils travaillent  ont été victimes de ce type de tentative d'extorsion. Ce rapport ne fait que souligner l'inquiétude grandissante face à ce  phénomène qui ces derniers temps a frappé des grandes villes américaines  comme Atlanta, Baltimore ou encore la Nouvelle-Orléans, paralysant une  partie de leurs services municipaux. «Les organisations de santé et des organisations régionales et locales ont  été frappées particulièrement durement en 2019», souligne Proofpoint. «Le rançongiciel a le pouvoir d'immobiliser des infrastructures  indispensables et peut interrompre des services indispensables ou même  vitaux. Une organisation dans cette situation peut conclure que payer la rançon et  le meilleur --et le moins cher-- des moyens pour recommencer à fonctionner  normalement», ajoute l'entreprise. Un autre rapport de la société Emsisoft note que 966 entités ont été  visées par une attaque au rançongiciel en 2019 pour un coût total de plus  de 7,5 milliards de dollars.