Thyroïde pourquoi faut-il la surveiller?

Publié par DK NEWS le 26-01-2020, 16h58 | 29

Elle paresse à la puberté
Chez les jeunes filles prédisposées, un petit goitre peut apparaître à la puberté, témoignant d'une thyroïde un peu paresseuse. Durant de cette période, le taux d'œstrogènes s'élève progressivement, créant un besoin supplémentaire d'hormones thyroïdiennes. Si l'adolescente présente à ce moment une petite carence en iode ou si sa glande est un peu lente, la sécrétion peut être légèrement insuffisante. 
La commande cérébrale, au niveau de l'hypophyse, va alors stimuler la thyroïde qui aura alors tendance à grossir un peu. Il est préférable de prendre un avis médical, mais cela n'a rien d'inquiétant. Le plus souvent, tout rentrera dans l'ordre quelques mois plus tard. 

Elle gonfle pendant les règles
En période prémenstruelle, certaines femmes constatent une petite augmentation de leur cou. Exactement comme d'autres sentent leurs seins ou leur ventre gonfler avant les règles. 
Pourquoi ? Parce que la montée des œstrogènes au cours du cycle entraîne une hyper-vascularisation de la glande due à sa stimulation. Ce qui se traduit par un léger gonflement. En revanche, la prise de la pilule n'a aucune conséquence particulière sur son volume. 

Elle fatigue à la ménopause
Après la cinquantaine, il n'est pas rare de voir apparaître une hypothyroïdie. 
Ce trouble provient souvent du vieillissement prématuré de la glande, sans doute lié à la diminution des hormones féminines. Le diagnostic n'est pas facile à cette période où le corps change et où l'organisme doit s'adapter à un nouvel équilibre hormonal.
C'est pourquoi, au moindre signe évocateur (fatigue, prise de poids, ralentissement...), les médecins demandent un petit bilan thyroïdien. 

Elle s'affole après la grossesse
Les besoins en hormones thyroïdiennes augmentent lors de la grossesse. Celles qui ont déjà un petit goitre le voient souvent grossir un peu. Chez d'autres, apparaissent de petites boules, généralement sans conséquence. Même s'il vaut mieux en parler à son médecin. En revanche, celles qui se savent en hypo- ou en hyperthyroïdie doivent absolument revoir le spécialiste qui les suit afin d'adapter leur traitement. Un équilibre hormonal correct est indispensable pour le bébé à naître. Mais les troubles thyroïdiens sont surtout fréquents dans les semaines qui suivent l'accouchement : le bouleversement immunitaire de la grossesse (l'organisme doit tolérer le fœtus « étranger ») peut en effet entraîner des hyper- ou, plus souvent, des hypothyroïdies. Il faut y penser si la maman est anormalement fatiguée ou déprimée. Un traitement est rarement utile, mais une surveillance s'impose. Ce trouble peut se répéter lors d'une autre grossesse.