Commerce Nécessité de revoir les accords d’association avec l’UE et la Zone Arabe

Publié par DK NEWS le 27-01-2020, 17h35 | 1

«Il est grand temps de revoir ces accords. Dans le programme économique  récemment arrêté par le nouveau gouvernement, il est clairement dit qu’il y  a nécessité de revoir ces accords. Il n’y a pas uniquement l’accord  d’association avec l’UE mais également l’accord avec la zone de libre  échange arabe», a -t-elle déclaré lundi sur les ondes de la Radio  nationale. 
Pour ce qui est de l’accord d’association avec l'UE, Mme Bahloul a révélé  que «le bilan en terme de chiffres de cet accord fait ressortir une perte  fiscale de 2 milliards de dollars mais il y' a quand même d’autres pertes  dont, des dommages collatéraux qu’ils va falloir recadrer». Selon elle «tout le chapitre relatif à l’investissement n’a pas été pris  en charge».  Cet accord a été «mal négocié», poursuit cette responsable, tout en  estimant qu'il fallait revenir au contexte dans le quel l'accord  d'association a été négocié. S'agissant de l’accord avec la Zone arabe de libre échange, la directrice  de la CACI dira: «nous avons pris le train en marche et il nous a été  demandé de l’appliquer immédiatement, alors que nous n’étions pas préparés»  . 
Pour Mme Bahloul, cet accord a été aussi «mal négocié» citant dans ce  cadre le cas des marchandises égyptiennes et jordaniennes qui ont pénétré  le pays au détriment de celles produites localement. 
Cette pénétration a obligé l'Algérie a fixé une liste négative pour  protéger le produit local, a-t-elle rappelé.  Pour la révision de ces accords, elle a estimé qu'il était nécessaire  d'impliquer les opérateurs économique à travers la concertation.  En revanche, elle noté que pour la Zone de libre échange continentale  africaine (Zlecaf), l'Algérie a été impliquée dans le processus de début  jusqu'à la fin, ce qui lui a permis d'évaluer les atouts et les faiblesses  de l'intégration dans cette zone. 
Pour rappel, le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a  recommandé au gouvernement, lors de dernier Conseil des ministres de faire  une «évaluation rigoureuse et objective» des effets des accords commerciaux  déjà conclus ou ceux encore en discussion sur l’économie nationale, tout en  soulignant que la politique du commerce extérieur doit faire l’objet de  mécanismes de concertation sectorielle plus renforcés.  Pour sa part, le  ministre délégué au Commerce extérieur M. Aïssa Bekkai,  a précisé récemment à propos de l’accord d’association avec l’Union  européenne, que l’Algérie est en droit d’en extraire les règles. Pour le ministre, dans cet accord, de nombreux points se sont révélés  négatifs pour notre économie. C’est pourquoi la révision de certaines  dispositions est urgente, d’autant qu’à partir de septembre 2021 de  nombreux produits issus de l’espace européen et destinés à l’exportation  vers l’Algérie ne seront soumis à aucun tarif douanier.