Le sommet a pour objectif d'étudier l'évolution de la situation en Libye, avant le sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA prévu en février prochain à Addis-Abeba en Ethiopie.
La rencontre, qui intervient quelques jours seulement après une réunion à Berlin en Allemagne (au niveau des chefs d'Etats et de gouvernement) et une autre à Alger (au niveau des ministres des Affaires étrangères) consacrées à la situation en Libye, sera marquée par la présence des acteurs du conflit et autres représentants d'organisations continentales et internationales pour tenter de trouver une solution politique à cette crise.
Le représentant spécial et chef de la mission d’appui des Nations unies pour la Libye, Ghassan Salamé, et le secrétaire exécutif de la communauté des Etats sahélo-sahariens, Ibrahim Sani Abani, sont attendus à cette rencontre.
Le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, le président en exercice de l’UA, Abdel Fattah al-Sissi, et le commissaire à la paix et à la sécurité de la Commission de l’UA, Ismaël Chergui, seront également présents à ce sommet. La partie libyenne sera représentée par les deux principaux protagonistes, le président du Conseil présidentiel du Gouvernement d'union nationale (GNA), Fayez Mustapha Al-Sarraj, et le maréchal Khalifa Haftar, ainsi que par le président du haut conseil d’Etat, Khaled Al-Michri, et le président du parlement, Aguila Saleh Issa.
Le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas, est aussi attendu à cette réunion en qualité de représentant d'un pays ayant organisé une réunion, le 19 janvier dernier à Berlin, pour relancer le processus de paix en Libye.
Pour rappel, lors de la conférence internationale sur la Libye tenue à Berlin, à laquelle a pris part le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, les participants ont convenu de la mise en place d'un comité devant assurer le suivi de la mise en £uvre des décisions de la conférence, et ce sous l'égide de l'ONU, une démarche tendant à «consolider» la trêve et le cessez-le-feu entre les forces du Gouvernement d'union nationale et celles du Maréchal Haftar.
A Alger, la réunion sur la Libye des ministres des Affaires étrangères des pays voisins de ce pays (Algérie, Tunisie, Egypte, Soudan, Tchad et Niger), ainsi que le Mali au vu des retombées de la crise libyenne sur ce pays de la région, a mis en avant la nécessité d'accompagner les Libyens dans la dynamisation du processus de règlement politique de la crise à travers un dialogue inclusif.
Le président turc réaffirme son souhait pour une résolution politique de lacrise libyenne
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a réaffirmé mardi à Dakar, la capitale du Sénégal, son souhait pour une résolution politique de la crise libyenne. «Pour nous, ça ne doit pas être une lutte militaire, mais une résolution politique qui donne la possibilité au peuple libyen de décider de son propre sort», a-t-il déclaré lors d'un point de presse en compagnie de son homologue sénégalais Macky Sall. «Si on vous dit qu'on va résoudre la crise libyenne du jour au lendemain. Cela n'est pas réaliste et juste», a indiqué M. Erdogan. Pour sa part, M. Sall a affirmé avoir fait part au président turc des inquiétudes du continent africain quant à une éventuelle détérioration de la Libye. «Je l'ai encouragé à poursuivre les démarches dans le cadre de la recherche d'une solution politique en Libye», a souligné le président sénégalais, en insistant sur le fait que l'Afrique subsaharienne a des «préoccupations». L'ANL, dirigée par le maréchal Khalifa Haftar, est engagée depuis avril 2019 dans une campagne militaire visant à prendre le contrôle de Tripoli et à renverser le gouvernement libyen de Fayez al-Sarraj, reconnu par l'ONU. Des milliers de personnes ont été tuées ou blessées dans les combats, et plus de 150.000 civils ont été contraints de fuir leur domicile en raison des violences. Les deux factions rivales ont convenu d'un cessez-le-feu le 12 janvier dernier, mais s'accusent maintenant réciproquement de violer cette trêve. Arrivé lundi soir à Dakar, le président turc a eu un long entretien avec le président Macky Sall. Les deux pays ont signé sept accords de coopération dans les domaines de la culture, du sports, de l'énergie et de la défense.